Donner un prénom à son enfant, toute une coutume en Polynésie

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Anuhea ou Ohani chez les filles, Manahau ou Manoa chez les garçons, tels ont été quelques-uns des prénoms les plus populaires de 2021. Même si certaines années ont été marquées par des modes de prénoms hawaïens ou marquisiens, il y a bel et bien des traditions qui perdurent dans le temps. Car donner un prénom à son enfant, ça ne s'improvise pas.

Publié le 01/01/2022 à 14:45 - Mise à jour le 31/12/2021 à 15:00

Anuhea ou Ohani chez les filles, Manahau ou Manoa chez les garçons, tels ont été quelques-uns des prénoms les plus populaires de 2021. Même si certaines années ont été marquées par des modes de prénoms hawaïens ou marquisiens, il y a bel et bien des traditions qui perdurent dans le temps. Car donner un prénom à son enfant, ça ne s'improvise pas.

Hina’au attend son premier bébé. Si elle ne sait pas encore comment elle l’appellera, elle veut néanmoins perpétuer une tradition : « On reprend le prénom de nos parents qu’on perpétue chez nos enfants. Il y aura le prénom soit de ma maman, soit de mon papa ». Idem pour Teroiatea, jeune père d’une petite fille nommée Ruarangi : « je me suis inspiré de l’arbre généalogique et c’est celui qui est ressorti ». La petite Ruarangi a également droit à un second prénom qui honore ses aïeux : « Titiura, c’est le prénom de la grand-mère de ma chérie, qui est malheureusement décédée l’année dernière. Quand on met un prénom, la personne qui a porté ce prénom revit à travers le bébé ».

Transmettre le nom de nos parents à nos enfants est une véritable coutume au fenua, comme le confirme Mareva Aumeran, cheffe de l’état civil à la mairie de Papeete : « dans les nouveaux parents déclarants, généralement, nous retrouvons toujours un prénom issu du côté de la maman, du côté du mari. Et donc chacun met son prénom, si bien que nous nous retrouvons avec un enfant qui se retrouve avec 4 ou 5 prénoms, parce que tout le monde veut mettre un prénom. Ça, ça reste une coutume. Il y a une histoire bien ancrée chez nous, c’est celle-là ».

Autre particularité bien polynésienne : les anciens prénoms, souvent composés d’une vingtaine de lettres, sont de nouveau au goût du jour. Hiaheetouakohiputoka ou encore Tevahinepuaierua, « des prénoms d’ancêtres qui reviennent petit à petit », indique Ramona Avaeoru Wong Kai, cheffe de bureau des affaires civiles et administratives à Pirae. « Je pense que c’est surement pour refaire vivre les prénoms qui ne sont plus utilisés depuis très longtemps ».

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Qu’il soit à la mode ou à rallonge, pour rendre hommage aux tupuna ou pour des raisons esthétiques, le prénom reste un don bien particulier à attribuer après mûre réflexion…

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