Du pain chaud au petit déjeuner pour la population de Paea

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Du pain chaud au petit déjeuner : c’est la bonne surprise qu’ont eu des habitants de Paea, ce lundi matin. La commune, qui est la seule, sur le Nord-Ouest, à ne pas encore compter de cas positif de Covid-19, compte bien continuer sur sa lancée. Pour éviter aux familles de se rendre au magasin, et donner un coup de pouce aux plus démunies d’entre elles, elle organise, depuis ce matin, des distributions de baguettes à domicile.

Publié le 30/03/2020 à 16:30 - Mise à jour le 30/03/2020 à 16:30

Du pain chaud au petit déjeuner : c’est la bonne surprise qu’ont eu des habitants de Paea, ce lundi matin. La commune, qui est la seule, sur le Nord-Ouest, à ne pas encore compter de cas positif de Covid-19, compte bien continuer sur sa lancée. Pour éviter aux familles de se rendre au magasin, et donner un coup de pouce aux plus démunies d’entre elles, elle organise, depuis ce matin, des distributions de baguettes à domicile.

Le rendez-vous était donné à 5h15 à la Cuisine Centrale de Paea. Plusieurs camionnettes ont été chargées de baguettes encore chaudes à destination des riverains : Une première pour la commune.

« Le principe, c’était d’identifier les foyers qui étaient dans le besoin, les personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer, les plus démunis… et d’aller directement dans les quartiers, chez eux, le matin entre 5h et 7h, pour leur livrer le pain chaud au moment du petit-déjeuner », explique l’adjointe au maire Tepuaraurii Teriitahi.

« Aujourd’hui c’est le premier jour, et on est partis pour 32 jours : 30 pris en charge par la commune, et 2 par les boulangers. Je tiens à les remercier de leur soutien. L’idée est venue de tavana, mais ils ont vraiment joué le jeu en nous faisant une baguette moins cher, et deux jours de cadeau »

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« Il y a deux objectifs : les réconforter… après 10 jours de confinement… parce-qu’on sait à quel point un pain chaud, livré à la maison, ça fait du bien. Et puis cela évite de faire sortir les personnes qui viennent au magasin rien que pour le pain. Donc, grâce à ça, les gens ne sortent plus de chez eux : c’est le pain qui vient à eux », ajoute l’adjointe au maire.

« Ca fait du bien. Comme ça, j’ai de quoi donner aux enfants, et je n’ai pas à me déplacer au magasin », explique Tamata, résidente du PK 19. « Samedi, on est allés à la banque pour retirer des sous, on était trois dans la voiture, la police ne nous a pas râtés! » ajoute la mère de famille. Un avis partagé par Tunui, un voisin: « Ca fait du bien. Ca nous évite aussi d’aller au magasin, et d’être en contact avec les autres personnes. Je vais manger ça avec du beurre, du fromage, et bien sûr un bon café! ». Même son de cloche un peu plus loin, chez Pierre : « C’est pas tout le temps comme ça! D’habitude il faut se déplacer, et là, on emmène tout chez toi. C’est super! » Philomène, elle, considère que ce n’est pas efficace : « Ca fait honte. Si on emmène le repas à domicile, les gens seront fainéants! C’est pas joli! Il faut que les gens se débrouillent »!

Dès lundi prochain, jour où l’école aurait du reprendre, la commune distribuera les repas de la cantine préparés par la cuisine centrale : « On a plein d’idées! Celle-ci c’était la plus rapide. On a voulu être réactifs face à la situation. On a d’autres idées, notamment celle des « caddies du coeur » : on a préparé des kits pour les familles dans le besoin, et celles qui se sont retrouvées dans la difficulté avec la crise. On va distribuer ces kits à partir de la semaine prochaine pour permettre à chacun d’avoir à manger. On pense aussi à nourrir les enfants. Ceux qui d’habitude venaient à la cantine. On va essayer de leur donner de quoi cuisiner à la maison, pour les enfants et pour toute la famille ».

« On a la chance, pour l’instant, de n’avoir aucun cas à Paea. Alors on appelle la population à rester à Paea, à faire ses courses à Paea, et à sortir le moins possible pour rester, un petit peu, cette enclave des Gaulois, comme on en a l’habitude. Une bulle où on n’est pas touchés, pour le moment, par le Covid-19 ».

Néanmoins, Paea a du mettre la main à la poche : « Tout cela a un coût », concède Tepuaraurii Teriitahi. « Sur les 30 jours, cette action pour le pain représente à peu près 1 million de francs. C’est pas grand chose pour aider les gens, et puis on se doit de le faire. On ne pouvait pas attendre une aide du Pays, qui arrivera.. mais on voulait agir tout de suite. On a toujours une réserve de budget pour ce genre de situations ».

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