Du Saint-Émilion à la vanille de Tahiti, une première mondiale

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C'est un vin qui ne va pas manquer de surprendre. Commercialisé depuis une semaine, le Saint-Émilion à la vanille est le fruit d’une collaboration entre un vigneron d’Aquitaine, et un couple de jeunes polynésiens. Après trois ans de tests pour trouver les bons dosages : les deux premières cuvées arrivent sur les tables du fenua.

Publié le 20/11/2024 à 18:43 - Mise à jour le 21/11/2024 à 9:48

C'est un vin qui ne va pas manquer de surprendre. Commercialisé depuis une semaine, le Saint-Émilion à la vanille est le fruit d’une collaboration entre un vigneron d’Aquitaine, et un couple de jeunes polynésiens. Après trois ans de tests pour trouver les bons dosages : les deux premières cuvées arrivent sur les tables du fenua.

À un mois des fêtes de fin d’année, un couple de jeunes polynésiens a concrétisé une idée quelque peu originale. Partenaire à la vie et dans leur société Vinosus, Honoarii Nhun Fat et Fareata Lehartel lancent leur vin blanc… à la vanille. Une association surprenante pour du Saint-Émilion. Deux cuvées sont proposées, dont une avec une gousse de vanille fendue directement dans la bouteille. Le couple espère susciter la curiosité des gastronomes.

Tout est né dans les vignobles d’Aquitaine, où ceux qui étaient alors étudiants s’initient à l’œnologie. « On a passé six ans d’études à Bordeaux, ça nous a permisde découvrir le vignoble, d’en apprendre plus sur le monde du vin, et pendant nos années d’études, on a aussi fait des études d’oenologie, raconte Fareata. On s’est formés, et ça nous a permis, grâce au savoir-faire du vigneron, du château La Ferme Orange, de proposer un vin équilibré. Ça nous a demandé beaucoup de mois de travail, d’échanges, de collaborations sur place. On allait tous les deux au domaine, et on faisait les chimistes, on faisait des tests pour créer la cuvée parfaite, équilibrée » .

Pour obtenir les meilleurs ingrédients, Honoarii fait appel à son oncle, vanilliculteur à Moorea. C’est lui qui, bien que sceptique au départ, a fourni les gousses de cette 1ère cuvée. « C’est toute la technicité du vigneron, on ne connaît pas la recette, il garde jalousement sa recette, mais effectivement la vanille ne prend pas tout de suite le dessus du vin, donc c’est après que la vanille explose » , détaille-t-il.

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Pour le moment, les deux cuvées de Saint-Emilion-la-Fleur-Morange ne sont vendues qu’au fenua : la cuvée Te Ata – sans gousse dans la bouteille, vanille infusée – , et la Te Hono. « (Te Ata) selon la prononciation c’est le rire, le nuage, et aata c’est aussi le rejet de la vanille, la liane » , explique Honoarii. « Sur (Te Hono) c’est quantité limitée, donc édition limitée. Il y a la gousse à l’intérieur qui a été fendue en deux pour exploser les arômes de la vanille. Te Hono, parce que c’est le lien, tout simplement ça fait du sens, il y a le lien entre le vin, entre la vanille, deux produits d’exception » , ajoute Fareata.

S’il conquiert le cœur des Polynésiens, le couple espère partir à la conquête du marché international. Puisse Bacchus être avec eux.

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