Échec des négociations, premier jour de grève générale

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Le temps est écoulé. Les syndicats de salariés et les membres du gouvernement se sont séparés dans la nuit de mardi à mercredi sans signer de protocole d'accord. La grève générale prend donc effet à partir de minuit. Pas de blocage au programme mais un appel à l'arrêt total du travail, en attendant d'éventuelles nouvelles négociations.

Publié le 24/11/2021 à 1:45 - Mise à jour le 24/11/2021 à 15:00

Le temps est écoulé. Les syndicats de salariés et les membres du gouvernement se sont séparés dans la nuit de mardi à mercredi sans signer de protocole d'accord. La grève générale prend donc effet à partir de minuit. Pas de blocage au programme mais un appel à l'arrêt total du travail, en attendant d'éventuelles nouvelles négociations.

Il a fallu attendre 00h30 pour être fixé sur l’issue du conflit. À l’issue de près de 7 heures de négociations, les syndicats et les membres du gouvernement n’ont pas trouvé de terrain d’entente. L’inéluctable grève générale est donc devenue effective. Il faut dire que les premiers rounds de négociations laissaient assez peu d’espoir sur une possible signature. Mardi soir à 17h30, aucun des huit points de revendication n’avait été évacué.

L’arrivée du président Fritch à 18h30 pour la dernière ligne droite des négociations n’a pas non plus permis d’aboutir à un accord, bien que celui-ci semblait “décidé d’aboutir à la signature” de l’avis de certains syndicalistes. « Il a longuement expliqué qu’il souhaitait maintenir l’obligation de la vaccination et ne pas payer excessivement les smicards » a ironisé le secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon, à la sortie des discussions. Pas de doute pour le syndicaliste : aucune des propositions du Pays sur les points de revendications inscrits au préavis de grève n’était satisfaisante.

“On a bien saisi que du côté du Pays, il y a une nécessité d’engager des réformes, notamment sur la PSG parce que l’État ne suivra pas financièrement” a commenté la secrétaire générale adjointe de la CSTP-FO, Myreille Duval. Le protocole d’accord présenté par le Pays ? “Pas encore suffisamment solide” répond l’intéressé.

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Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Yvonnick Raffin, les propositions avaient pourtant le mérite d’être là. Et d’après lui, certaines revendications ont d’ailleurs été évacuées. Comme celle relative au nombre de CHSCT, ou aux heures supplémentaires. Statut quo en revanche sur la réforme de la gouvernance de la CPS, la hausse du Smig et l’obligation vaccinale.

Le Pays a pourtant consenti à réduire l’amende de 175 000 à 80 000 Fcfp. Pas suffisant pour les syndicats qui estiment l’amende encore trop élevée pour les salariés. « Nous avons des propositions et des concessions sur les huit points, ils ne les ont pas saisis au vol, je considère que nous avons fait des efforts, et nous avons reçu en face des syndicats qui sont restés sur leur position. Nous attendions aussi des retours de leur part. Nous estimons qu’ils ont rompu le dialogue » argumente Yvonnick Raffin. « Une négociation se fait dans les deux sens et nous avons eu le sentiment que c’était unilatéral. »

Dans les deux camps on déplore le démarrage d’une grève dans un contexte de crise économique. « Une grève c’est toujours un échec » concèdent à tour de rôle Patrick Galenon, comme Yvonnick Raffin. Et si les négociations ont échoué cette nuit, aucune nouvelle rencontre n’est programmée à ce stade. « On va voir s’ils nous invitent » a indiqué Patrick Galenon, « on viendra ». Même discours dans le camp adverse, où on attend également un premier pas de l’intersyndicale. « S’ils veulent venir renégocier, ils seront les bienvenus » a glissé Yvonnick Raffin. En attendant, les syndicats appellent à l’arrêt total du travail à partir d’aujourd’hui, et pour une durée illimitée. Quatorze secteurs d’activités du privé et de la fonction publique sont appelés à se mobiliser.

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