En fonction depuis 1988, le générateur G2P a déjà de belles années derrière lui mais n’en est pas moins robuste. En 2020, la machine a assuré une production annuelle de 25 Giga Watt heure, de quoi alimenter en électricité plus de 8300 foyers polynésiens sur l’année.
Baptisé Titaua, le générateur va monopoliser l’attention et le savoir-faire de pas moins de 14 mécaniciens, 2 électriciens et plusieurs sous-traitants pendant 18 semaines afin de démonter et nettoyer chaque pièce en mouvement sur le moteur. Dans le jargon, on parle d’une révision type 24 000 heures.
Cette maintenance est indispensable pour garantir la continuité du service. Après 33 ans de fonctionnement, le moteur tourne toujours mais EDT Engie doit aussi penser au renouvellement des machines, au cas où elles viendraient à être trop usées.
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Sébastien Coulon, chef du service exploitation thermique, indique qu’« avec le constructeur, on a décidé de faire un audit plus approfondi du moteur. On va regarder le cœur du moteur pour voir derrière s’il y a des investissements à faire pour qu’on puisse avoir une bonne idée de la suite lorsqu’on va le remettre en service. […] Ce sont des investissements qui vont faire l’objet de discussions avec le territoire pour savoir est-ce qu’on continue avec ce moteur […]. Nous on pense que ce sont des moteurs qui sont très fiables, très robustes ».
Autre enjeu : produire de manière plus propre. Les moyens thermiques permettent de délivrer une tension et une fréquence électrique constantes. L’hydro électricité et le solaire viennent compléter le mix énergétique. À Tahiti, l’énergie annuelle délivrée par la centrale de la Punaruu est à 60% produite par du thermique. L’hydro électricité représente quant à elle 35 % et le solaire 5% .
« Pour l’instant, on vise la transition énergétique. On a l’arrivée massive de l’énergie solaire, on a déjà l’hydro électricité qui est très présente sur le territoire. Nous, les groupes thermiques de la Punaruu, on vient pour compléter cette énergie. Aujourd’hui par exemple, la fréquence et la tension sont tenues par les moyens thermiques mais on améliore tous ces moyens par de nouveaux équipements » assure Sébastien Coulon.
Ces générateurs gourmands en combustible fonctionnent depuis le début de l’année au gazole moins polluant que le fioul lourd qui alimentait depuis 35 ans la centrale. Cela permet de diminuer les rejets de souffre dans l’air.