En immersion avec les sapeurs-pompiers, soldats du feu au chevet de la société

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Comme celui d'astronaute ou de pilote de course, le métier de sapeur-pompier revient incessamment dans la bouche des enfants rêvant de leur avenir. Et pour cause : ces anges gardiens du quotidien sont là à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit pour porter assistance à la population. TNTV a passé une soirée en immersion avec ceux de la caserne de Papeete.

Publié le 06/01/2025 à 10:31 - Mise à jour le 06/01/2025 à 10:33

Comme celui d'astronaute ou de pilote de course, le métier de sapeur-pompier revient incessamment dans la bouche des enfants rêvant de leur avenir. Et pour cause : ces anges gardiens du quotidien sont là à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit pour porter assistance à la population. TNTV a passé une soirée en immersion avec ceux de la caserne de Papeete.

Avec plus de 4000 interventions chaque année, les pompiers de Papeete sont de plus en plus sollicités pour des secours d’urgence aux personnes. Violences intrafamiliales ou cas d’ivresse sur la voie publique représentent actuellement 80% des sorties quotidiennes.

Pour le caporal Abel Teriitemataua, jeune sapeur-pompier et chef d’équipe, cette mutation n’est pas un problème. Sa première intervention de la soirée, comme les autres, ne dérogent pas à la règle de la localisation parfois fastidieuse des victimes. « C’est ça en fait la difficulté pour nous, il faut que l’adresse soit précise. Là, on va dans la commune voisine, donc il faudrait s’adapter en fonction des infos qu’on nous donne » , sourit Abel. Déjà, il faut donner le numéro de téléphone et en même temps le nom de la personne, l’adresse exacte et en même temps de quoi il s’agit. Pour qu’on puisse déjà s’adapter à la situation » .

Après quelques minutes de recherches, Abel et ses deux coéquipiers arrivent sur place. La prise en charge de la victime, une femme de 51 ans qui s’est disputée et bagarrée avec son fils, est immédiate. Les pompiers constatent des plaies superficielles sur le genou droit, sur le cou, et un état d’alcoolisation. Rapidement évacuée aux urgences du CHPF, cette première victime sortira quelques heures plus tard. Tout juste de retour, l’équipe est appelée pour un autre acte de violence.

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Des violences récurrentes auxquelles Abel et ses collègues sont aujourd’hui immunisés. « Moi, tout ce qui est travail, je laisse à la caserne. Dès que je rentre, j’essaie de ne plus penser à ce qui s’est passé en intervention. J’essaie de mettre de côté, confie-t-il. C’est grâce aux anciens qu’on est là ici aujourd’hui. On arrive à être forts mentalement » .

De retour à la caserne, les 8 pompiers en service profitent d’une accalmie pour se restaurer et se reposer. Un métier certes éprouvant physiquement et psychologiquement, mais qui suscite encore des vocations, comme le confirme le chef de corps Sergio Bordes, à la tête d’une soixantaine d’hommes et de femmes. « C’est une vocation, donc il faut aimer ce qu’on fait. Et à partir du moment où on aime ce qu’on fait, il n’y a pas de limite, assure-t-il. On se donne à fond. Et dans ce qu’on fait, c’est sûr que dans les familles, les enfants, peut-être éventuellement, feront le même métier que le père ou la mère » .

Quelques minutes plus tard, les pompiers repartent vers le quai des paquebots. Là, une croisiériste originaire d’Allemagne en déstresse respiratoire est prise en charge avec son mari. Si l’intervention n’est pas exceptionnelle sur le plan médical, Abel doit user de ses talents de traducteur pour informer au mieux la victime.

Une ultime intervention pour ce premier samedi soir de l’année. La soirée a d’ailleurs été relativement exceptionnelle, puisqu’aucune victime n’a été enregistré dans la capitale.

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