L’hypertension artérielle correspond à une augmentation anormale de la pression du sang sur la paroi des artères (pression artérielle). Dans la majorité des cas, l’hypertension artérielle est dite « essentielle » : aucune cause connue n’explique son apparition, mais elle est favorisée par des facteurs de risque. Cette maladie chronique est directement liée à 13% des décès annuels dans le monde.
Avec un niveau de tension inférieur à 140, on considère qu’une personne est en bonne forme. Entre 140 et 179, il est nécessaire de faire attention. Au-delà de 180, une visite médicale est requise afin d’éviter toute aggravation. « Cela peut entraîner des crises cardiaques, des AVC, des troubles du rythme au niveau du cœur, des problèmes de vue au niveau des yeux. (…) On meurt des conséquences de l’hypertension non traitée » explique Auriane Oilleau, médecin auprès de la direction de la Santé au dispensaire de Papara.
L’hypertension artérielle survient sans provoquer de symptômes. Il est donc important qu’elle soit détectée rapidement car son traitement est indispensable. Lorsqu’elle n’est pas contrôlée, elle augmente le travail du cœur qui s’épuise (insuffisance cardiaque).
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Une consommation élevée de sel, d’alcool, de sucre, et le surpoids expliquent l’hypertension. S’ajoutent à cela le facteur héréditaire, mais aussi l’âge. Plus on vieillit, plus elle est susceptible d’augmenter : « Il faut éviter de fumer, faire de l’activité physique, manger des fruits et légumes… Si en faisant ça, on a quand même de l’hypertension, et bien à ce moment-là on prend des ra’au ».
Une personne peut vivre avec de l’hypertension sans s’en rendre compte, il est donc nécessaire de consulter assez régulièrement son médecin traitant. Pour les personnes âgées de plus de 50 ans, un contrôle est préconisé une à deux fois par an.
La prévalence de l’hypertension artérielle mesurée en 2010 en Polynésie montre que 26% de la population adulte est touchée par cette affection, responsable de décès précoces par accident vasculaire cérébral et cardiopathies. La maladie est surtout prononcée dans la tranche d’âge 45-64 ans.