Ces comportements peuvent être signes d’un trouble « DYS » : de dyslexie, dyscalculie, dysphasie, dyspraxie ou encore d’un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité. Depuis quelques années, l’association APEDYS Polynésie se bat pour faire connaître ce type de troubles et aide les parents et les enfants à les surmonter.
Les enfants pris en charge par l’association ont tous des troubles distincts. Par exemple, Mathilde est dyslexique. Elle a des difficultés à reconnaître l’orthographe des mots. Arthur quant à lui souffre de trouble de l’attention avec hyperactivité. Il tremble beaucoup et ne peut travailler qu’avec son ordinateur.
Kehaurani est dyspraxique. Elle a du mal à effectuer certains mouvements simples du quotidien, comme se laver les dents ou lacer ses chaussures. Sa mère a su très tôt que quelque chose n’allait pas, mais ni les enseignants, ni la psychologue scolaire n’ont détecté de trouble. Ce n’est qu’en CE2 qu’elle décide de consulter un orthophoniste.
Claudine ZAGHDA présidente de l’APDYS Polynésie explique que se sont des enfants tout à fait normaux mais qui ont une façon différente de réfléchir. Le rôle de l’association est à la fois d’aider les enfants à comprendre et contourner leurs troubles dans leur phase d’apprentissage. Mais aussi d’aider les parents à comprendre et accepter leurs troubles.
« Il faut faire le deuil de l’enfant parfait. Ce n’est pas facile. Il faut gérer le trouble et apprendre à lacher prise. » explique Claudine ZAGHDA . « Un enfant DYS est un enfant qui est souvent beaucoup plus intelligent qu’un autre. Il développe une intelligence qui est différente. »ajout-elle.
« C’est important d’être diagnostiqué tôt parce que si on a un enfant dès le CE1 qui nous arrive et avec lequel on arrive à mettre en place une rééducation et à compenser. Ça se passe très bien ! Mais si on les a, par exemple, en CM2, souvent ce sont des enfants qui ont aussi pris un retard scolaire. Qui ont fait l’apprentissage de l’échec et donc qui ont souvent une mauvaise estime d’eux-même. Ils ont une mauvaise images de l’école parce que c’est quelque chose qui les met en permanence en difficulté. » explique l’orthophoniste.
Ce que beaucoup de personnes ignorent aussi, c’est que les enfants « DYS » développent d’autres facultés. Kehaurani, par exemple, parle 4 langues. Et Teraitua maîtrise parfaitement les mathématiques. Il est un excellent pilote et souhaite d’ailleurs en faire son métier.
Interview de Claudine Zaghda, Présidente de l’APDYS Polynésie
Interview de Katy Gautier, Orthophoniste
leur page facebook : Les dys de Tahiti