Nouvelle crise au sein de l’EPIC Te Ito no Moorea-Maiao. Deux après sa création, le gestionnaire de l’électricité sur l’île sœur connait son 3ème mouvement de grève. Le maire Evans Haumani se dit surpris. « On ne sait pas qui sont les personnes qui sont derrière, et pourtant sur tout ce qu’ils ont demandé, on a commencé déjà à améliorer au niveau de l’EPIC, assure-t-il. Des véhicules, des matériels, mais je pense qu’ils demandent plus pour eux-mêmes » .
Pour la CSIP et son secrétaire général adjoint Cyril Legayic, syndicat majoritaire, ces affirmations du tavana cachent le fond du problème. « On a déjà signé des accords d’établissement où il y a la rémunération, les grilles salariales à l’intérieur. On n’a pas demandé plus, dit-il. Tout ce qu’on demande, ce sont les moyens pour faire tourner comme il faut » .
Le secrétaire général adjoint de la CSIP dénonce notamment un manque de suivi technique qui mettrait en péril la centrale. « Sur les cinq groupes, il y en a deux qui fonctionnent bien. Les trois autres, ils sont un peu bancals » , déplore-t-il.
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« On ne peut pas les utiliser à pleine puissance parce qu’ils ne peuvent pas, parce qu’ils ont dépassé les nombres d’heures de révision. Et ça, on va faire comprendre aux membres du CA et au nouveau directeur. Ils ne se rendent pas compte des gros problèmes de tout ça » , lance le syndicaliste.
Directeur général de l’EPIC Te Ito no Moorea-Maiao, François Pierson admet que sans l’appui technique d’EDT, l’ancien concessionnaire, les méthodes de travail doivent être transformées. « À l’heure actuelle, il faut qu’on travaille différemment. On est dans ce qu’on appelle la transformation, une transition en termes de conduite du changement. Et ça, c’est la vraie difficulté de l’EPIC depuis deux ans » , reconaaît-il.
De nouvelles discussions devraient avoir lieu dès demain pour travailler sur un protocole d’accord. En attendant, la direction de L’EPIC informe ses abonnés que le règlement des factures ne pourra se faire qu’en ligne en attendant un retour à la normale.