Parmi les étudiants bloqués à l’étranger avec la crise, ceux de l’Université de la Polynésie en programme Erasmus+ ou en mobilité internationale dans une université partenaire. Au début de la crise, 24 étudiants polynésiens se trouvaient à l’étranger, dans 6 pays différents : l’Espagne, l’Irlande du Nord, le Japon, la Nouvelle-Zelande, les Etats-Unis et le Canada.
Certaines périodes de mobilité se sont terminées en mai. Les universités partenaires ont donc dû prolonger l’hébergement des Polynésiens.
« En quelques jours, toutes nos universités partenaires se sont vues dans l’obligation de prendre des mesures de confinement strict auprès de tous leurs étudiants et personnels. Nos étudiants ont cependant pu suivre les enseignements en ligne de leur Université d’accueil et passer leurs examens au même titre que les étudiants locaux », explique Virginia Godefroy responsable des relations internationales à l’UPF.
Les universités ont également fourni un accompagnement pédagogique et psychologique aux étudiants.
Bloqués et confinés loin du fenua, les Polynésiens se sont montrés « exemplaires », rapporte Virginia. L’UPF a reçu des messages d’universités partenaires, admiratives de la bonne humeur des étudiants polynésiens : « The Tahitian students have been really great through all of this, they have been keeping everyone’s sprits up and we are really glad they are still on campus to keep people smiling ! (« Les étudiants tahitiens ont été vraiment formidables durant cette période, ils ont gardé le moral de tout le monde et nous sommes vraiment heureux qu’ils soient toujours sur le campus pour garder les gens souriants !) » écrit la Ulster University en Irlande du Nord.
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Garder le contact avec le fenua
Depuis le fenua, l’UPF s’est organisée pour accompagner les Polynésiens à distance et répondre à leurs questions. Durant le confinement, c’est via les réseaux sociaux que Virginia a pu garder le contact et rassurer régulièrement chacun des étudiants. Un numéro d’urgence a également été mis en place et transmis aux parents.
L’UPF a aussi organisé une commission d’aide sociale pour aider financièrement les jeunes bloqués à l’étranger. Des aides spécifiques d’urgence ont pu être octroyées pour prendre en charge les dépenses supplémentaires imprévues liées à la pandémie.
Un retour en Polynésie en juin… ou juillet
Aujourd’hui, la plupart des étudiants en échange ont terminé leur semestre d’études et ont été contraints de prolonger leur séjour dans le pays d’accueil au-delà de la date initialement prévue.
Leur retour à Tahiti est prévu courant juin et juillet 2020, explique l’Université. Certains étudiants devront se rendre d’abord en métropole pour pouvoir ensuite bénéficier des derniers vols de continuité territoriale. D’autres attendront certainement la réouverture des lignes internationales.
Programme Erasmus+ et mobilité internationale : toujours autant de demandes
Erasmus permet aux étudiants d’effectuer une partie de leurs études dans une université partenaire à l’étranger. Une mobilité qui peut s’effectuer sur un semestre d’août à décembre ou de janvier à mai, ou même sur une année.
Et la crise n’a pas découragé les étudiants à s’inscrire pour les prochaines périodes. Nous avons « tout autant de demandes » nous dit Virginia. Les mobilités internationales entrantes et sortantes devraient pouvoir reprendre à compter de janvier 2021 « sous réserve d’une réouverture des frontières et de conditions d’accueil favorables » précise l’UPF.
Les étudiants étrangers sont eux aussi enthousiastes et intéressés par le fenua. Les Australiens et Néo-zélandais, mais aussi les Américains « se tournent de plus en plus » vers l’Université de la Polynésie pour y passer une partie de leur cursus.