Exercice Oviri 2021 : Le RIMaP-P aguerrit ses tamari’i volontaires

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"Oviri 2021", c’est le nom de l’exercice du Régiment d’infanterie de marine du Pacifique (RIMaP-P) qui se tient tout au long de cette semaine. Il rassemble des soldats du 7ème bataillon de chasseurs alpins basé à Varces et des réservistes locaux. Objectifs pour les deux unités militaires : s’endurcir et échanger leurs connaissances. L’occasion pour les réservistes polynésiens de travailler leur savoir-faire tactique, comme lors d'un exercice en montagne jeudi matin.

Publié le 10/12/2021 à 14:37 - Mise à jour le 10/12/2021 à 14:38

"Oviri 2021", c’est le nom de l’exercice du Régiment d’infanterie de marine du Pacifique (RIMaP-P) qui se tient tout au long de cette semaine. Il rassemble des soldats du 7ème bataillon de chasseurs alpins basé à Varces et des réservistes locaux. Objectifs pour les deux unités militaires : s’endurcir et échanger leurs connaissances. L’occasion pour les réservistes polynésiens de travailler leur savoir-faire tactique, comme lors d'un exercice en montagne jeudi matin.

Malgré les obstacles, il faut avancer : les réservistes du RIMaP-P doivent faire preuve d’entraide et de cohésion pour mener à bien leur mission du jour en terminant le parcours sans mettre à terre un obus de 30 kilos. Un exercice de franchissement qui permet de consolider l’esprit d’équipe.

« On profite de cette semaine pour les instruire, pour leur apprendre leur métier de soldat. Ils apprennent les techniques de combat. (…) Ils ont des cours de secourisme, de transmission, d’armement. Le métier de soldat est dur, donc il faut que physiquement, techniquement, mentalement, ils soient prêts, alors on les forme » explique le capitaine Patrice, commandant de l’unité de la réserve du RIMaP-P

Car même s’ils ne sont pas d’active, ces civils engagés doivent être parés à intervenir avec le même niveau opérationnel. Pour cela, ils peuvent compter sur le savoir-faire tactique d’anciens militaires comme le lieutenant Alexandra, chef de section à la 3ème compagnie. Elle retrouve le Pays et intègre la réserve après 20 ans de service au sein de l’armée de Terre. Une manière de partager son expérience et ses acquis aux plus jeunes : « La génération d’aujourd’hui a besoin d’une éducation que nos anciens, que nos parents, nous ont donnés avec des valeurs d’humilité, de partage, d’entraide. Et on apprend tout cela à la réserve du RIMaP-P. C’est un endroit où cette population peut trouver quelque chose pour l’avenir ».

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Un discours d’espoir que tient également le caporal Tearotua, agent de sécurité à Pirae. Les enseignements du régiment lui ont permis de rester dans les rails. C’est son frère, lui-même réserviste, qui l’a intégré au sein du RIMaP-P : « Moi en tant qu’enfant terrible, il m’a poussé dans ce milieu militaire pour me calmer, et calmer mon envie de tout casser. Et grâce à ça, j’ai appris à me maitriser, à garder mon sang froid et à continuer dans mon domaine professionnel ».

Aujourd’hui, l’unité de réserve compte 160 volontaires. Depuis vendredi, elle a troqué son titre de troisième compagnie du RIMaP-P pour celui de la première. Un changement de fanion historique pour le régiment et pour les anciens tamarii’i volontaires. « La première compagnie était autrefois basée à Taravao. Ils se surnommaient ‘les sauvages » en raison des conditions très rustiques dans lesquelles ils vivaient, et de leurs entraînements très physiques. Pour maintenir l’héritage historique et le souvenir de cette première compagnie qui a marqué les esprits, les réservistes vont reprendre le flambeau et devenir à nouveau ‘les sauvages » » précise le lieutenant-colonel Olivier Legrand, chef de corps du RIMaP-P.

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