Pour le maire de Hao, la construction de cette ferme aquacole est une nouvelle page qui se tourne. Il mise sur ce projet depuis quatre ans. 500 emplois ont été promis par TNOF. Théodore Tuahine explique :
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« Cela fait 18 ans que le Cep est parti de Hao. Cela fait 18 ans qu’il y a ce problème économique et que la population quitte Hao pour Tahiti. C’est une chance pour centaine de jeunes en recherche d’emplois. En 2014, j’avais dit que ma priorité était le développement avec un grand « D ». »
Des salles d’écloseries, des bassins de pré-grossissement en extérieur, des salles de traitement des poissons à commercialiser, des hangars de stockage ou encore un centre de recherches devraient voir le jour sur le terrain de 35 hectares. Le coût de l’investissement s’élève à 32 milliards de francs. TNOF compte faire de Hao un centre d’aquaculture mondial.
Edouard Fritch, le président du Pays, assure que le dossier sera suivi de près. Il indique :
« Nous allons mettre trois ministres pour suivre le dossier sur trois emploi, fiscalité et environnement. Nous allons peut-être créer un créer un comité de pilotage pour être régulièrement informé de ce qu’il se passe. »
Les recherches menées au centre construit par la société mère de TNOF seront réalisées en partenariat avec des chercheurs de l’Université de Polynésie a assuré Edouard Fritch.
Mais TNOF ne se cantonne pas à Hao. La société prépare l’avenir et son développement. Wang Cheng glisse :
« Nous avons fait le choix de la Polynésie parce que c’est la plus grande zone de lagon du monde. Nous sommes en train de regarder d’autres lagons. Nous avons fait un survol de Amanu. On regarde d’autres lagons pour après, quand il sera possible d’agrandir le projet. Nous partirons des lagons les plus proches pour aller vers les plus loin. »
Pour convaincre les sceptiques quant à l’impact d’un tel projet sur l’atoll, les chinois brandissent la norme ASC (Aquaculture Stewardship Council). Ce label a pour but de garantir un poisson produit dans le respect de l’environnement et dans de bonnes conditions de travail.
Selon les prévisions de la société, le mérou sera exporté dans un premier temps en Chine. Il n’est plus question de produire 50 000 tonnes de poissons par an mais de le faire par étape sur 10 ans. Tahiti Nui Ocean Foods est implanté durablement… Peut-être 100 ans selon l’investisseur.