Fin de la grève au Port autonome

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La réunion de négociations entre les grévistes du service armement du port autonome de Papeete, la direction, le syndicat Otahi et le gouvernement s'est éternisée mais s'est finalement conclue par la signature d'un protocole d'accord de fin de conflit, ce mercredi à 21h30.

Publié le 04/01/2024 à 0:35 - Mise à jour le 04/01/2024 à 12:41

La réunion de négociations entre les grévistes du service armement du port autonome de Papeete, la direction, le syndicat Otahi et le gouvernement s'est éternisée mais s'est finalement conclue par la signature d'un protocole d'accord de fin de conflit, ce mercredi à 21h30.

La grève du service armement du Port autonome de Papeete avait débuté tôt ce matin avec le blocage partiel de l’entrée de la rade par deux remorqueurs, elle s’est débloquée tard avec la signature d’un protocole d’accord à la présidence, ce mercredi soir peu après 21 heures.

Entamées à 17h20 en présence de huit grévistes, de certains de leurs collègues et de la secrétaire générale d’Otahi Lucie Tiffenat, les négociations ont duré jusqu’à la rédaction d’un protocole d’accord vers 18h30, longuement débattu par le personnel du service armement.

Celui-ci a finalement obtenu le maintien de ses effectifs à 18 personnes, plus l’embauche d’une DPA (Personne Désignée à terre) chargée de garantir la sécurité de l’exploitation de chaque navire et d’assurer la liaison entre la compagnie et les personnes à bord, donc la bonne tenue des roulements 24/48 heures du personnel. « C’est une personne qui va s’occuper des aspects administratifs, gestion des congés, planning et maintenance, tâches qui étaient jusqu’alors dévolues au capitaine d’armement » , a précisé Moetai Brotherson. Les deux marins qui avaient prévu de prendre leur retraite – avant de changer d’avis – seront, eux, reconduits. Enfin, si les deux référés déposés par le Pays contre les bloqueurs de la rade seront retirés, des sanctions disciplinaires sont toujours d’actualité. « Nous en avons accepté le principe, a déclaré Lucie Tiffenat. Ils ont fait quelque chose qui ne rentre pas dans l’exercice légal de la grève. On espère que les sanctions n’iront pas jusqu’au licenciement (…) On est parfois obligés d’aller au-delà des limites pour pouvoir être entendus » .

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« Chacun a dû faire des concessions, mais nous sommes arrivés à un terrain d’entente et c’est cela qui compte » , a résumé le président du Pays, qui estime avoir répondu aux demandes des grévistes et d’Otahi de manière « pérenne » . Dans la lignée des longues discussions sur l’affaire de la tour des juges à Teahupoo, Moetai Brotherson s’est dit « très respectueux » des règles, et du droit de grève… « tant qu’on ne fait pas n’importe quoi (…) sur deux des containers du bateau (le Mathilde Schulte, cargo de CMA CGM bloqué par les grévistes – NLDR), des médicaments sont attendus par le CHPF, et qui peuvent faire défaut s’ils sont livrés trop tard. Il faut rappeler la loi, les infractions qui ont été commises, et les enjeux pour que cela ne se réitère pas » .

Le cargo pourra finalement effectuer ses manœuvres pour débarquer jeudi matin.

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