Ils avaient un sentiment d’incompréhension et ne se sentent pas écoutés : les membres du syndicat STIP/AEP-UNSA avaient appelé aujourd’hui à la grève les personnels enseignants, d’éducation, et les psychologues de l’Éducation nationale des établissements scolaires du 1er degré.
Une grève suivie par près de 400 enseignants. La majorité des grévistes a marché sur Tarahoi pour montrer leur mécontentement face à la réforme de leurs heures de travail hors présentiel.
Pour un rappel, dans un courrier du 7 novembre adressé à Christelle Lehartel, ministre de l’Éducation, et resté sans réponse, le syndicat pointait du doigt la répartition des heures dévolues aux activités éducatives et culturelles, ainsi qu’à la formation. Ils dénonçaient également les conclusions des “Assises de l’école de demain,” présentées fin octobre.
– PUBLICITE –
En fin de matinée, le syndicat a annoncé la fin de la grève, un protocole d’accord ayant été signé : « Nous avons discuté avec la ministre, et elle nous a écouté. Mais on va quand même rester vigilant. Car son silence nous a interrogé, et même un peu vexé. (…) Dans le cadre de leurs obligations de service, les enseignants du premier degré seront tenus d’assurer sur l’ensemble de l’année scolaire un service d’enseignement de 24 heures hebdomadaires en classe, et des activités et missions qui représentent 108 heures annuelles soit 3 heures hebdomadaires en moyenne annuelle. (…) C’est le conseil des maitres, donc c’est vous, qui avez la main des heures. C’est nous qui décidons si on veut tant d’heures de réunions, tant d’heures pour ça etc. » a déclaré Diana Yieng Kow, secrétaire générale du STIP/AREP-UNSA. Elle a ajouté : « Par ailleurs, la ministre de l’Éducation a été sensibilisée par les représentants du STIP/AEP-UNSA au nombre d’élèves par classe dans quelques secteurs de la Polynésie française. (…) C’est pire que jamais aujourd’hui ».