Selon l’ispf, un peu plus de 150 000 personnes se déplacent quotidiennement pour rejoindre leur lieu de travail ou d’études. Aux heures de pointe, les embouteillages sont inévitables sur un réseau routier coincé entre mer et montagne, sans parler des routes complètement bloquées à chaque accident. La congestion routière n’est pas nouvelle à Tahiti. Pour tenter d’y remédier, un forum public organisé par la direction des transports terrestres, à partir de demain, recueillera l’avis des usagers.
Des usagers de la route ont déjà créé un collectif pour être une force de proposition. Ils comptent remonter aux autorités du pays les difficultés rencontrées mais aussi faire des propositions pour fluidifier le trafic. « Il faut identifier au maximum les problèmes, c’est à dire quels sont les impacts sur la vie des gens, que ce soit l’anxiété de prendre la route, la sécurité et surtout la durée de trajet en partant ou en venant de la ville. Résoudre ces problèmes passera forcément par des solutions multiples« , explique Reheti Teng, secrétaire de l’association E Naki.
Avec 80.6% de l’activité économique concentrée en zone urbaine, difficile d’éviter l’engorgement aux entrées de Papeete. Dans ses échanges, le collectif évoque la décentralisation des activités vers les communes, plutôt qu’une concentration dans la capitale. En s’inspirant des modes de déplacement développés dans d’autres pays, la voie maritime apparaît comme l’une des solutions possibles. « Mais, il faut des infrastructures adaptées, une gare maritime qui soit un vrai hub multimodal et pas juste un endroit où on descend du bateau« , précise Reheti Teng.
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La mobilité est au cœur d’un mode de société où la voiture est toujours reine . Elle reste le moyen de transport le plus utilisé par les actifs. Sur la cote ouest, une seule voie accueille à la fois les voitures, les deux roues et les véhicules lourds. De quoi relancer le débat autour des tracés de nouvelles voies de circulation. Au delà de la question des infrastructures et des modes de transports au commun, ce forum devrait également être l’occasion d’aborder l’insécurité routière sur un réseau de plus en plus dense. Il y a eu 32 morts sur les routes du fenua depuis le début de l’année, un chiffre en forte augmentation par rapport aux années précédentes, alertait le procureur Thomas Pison sur notre antenne.
Reportage Thomas Chabrol, édité A.L.