La pépinière de Punaauia est un paradis de 7000 m2 pour ceux et celles qui ont la main verte. Mais ce jardin d’Eden pourrait être plus qu’un souvenir d’ici 6 mois.
Le terrain appartient au Pays. Selon nos informations, plusieurs courriers ont été adressés aux occupants depuis 2015, date de la fin de bail, pour leur signifier de quitter le site. Un huissier s’est même rendu sur place début Janvier. Depuis, une épée de Damoclès pèse au dessus des horticulteurs. « C’est le ciel qui me tombe sur la tête, déclare Dany Frogier. j’ai quand même beaucoup œuvré depuis des années, j’ai quatre salariés aussi. Il faut les payer. Il y a la CPS, il y a les impôts, il faut payer tout ça. »
Sans bail depuis plusieurs années, elle explique avoir toujours payé sa part de loyer pour la superficie qu’elle occupe, environ 4000m2. Une proposition a été faite pour l’installer sur un terrain à Papara. Trop loin pour déplacer des milliers de plantes, pour cette horticultrice de 70 ans. Elle a écrit au président du Pays pour expliquer sa situation dans l’espoir de pouvoir continuer son activité à Punaauia : « Je veux bien quitter les lieux s’ils nous laissent une partie du haut qui longe Tetavake, la partie du haut qui fait 5000 m2 et tout ce que je veux c’est qu’on puisse se déplacer là-haut si c’était possible. »
– PUBLICITE –
Du côté de la mairie, on explique que ce terrain domanial fait l’objet de projet de développement depuis plusieurs années. La commune envisage d’y installer un marché et d’y installer ses services de sécurité dont les pompiers. « Naturellement, il y aura un accompagnement des horticultrices, usagers du site, pour essayer de repositionner leur activité soit dans une partie du terrain, ou alors dans un terrain qu’on va essayer de trouver pour les accompagner. »
Selon l’association Raumaire qui travaille aussi dans cette pépinière, le dialogue est rompu avec la direction des Affaires foncières, que nous avons également sollicitée. Notre demande d’interview n’a pas abouti.