Le 1er septembre 1963, l’Église évangélique de Polynésie devenait autonome sous l’impulsion de Samuel Raapoto. Soixante années durant lesquelles la plus grande Église réformée de Polynésie s’est construit une identité et une idéologie affirmées. « L’Église en ce temps-là et jusqu’à présent, lui a été donnée la position de sentinelle vigilante. L’Église protestante maohi et le Tavini huira’atira ont travaillé parallèlement, pas ensemble. Il y a des convergences idéologiques, mais on n’a pas la même vision des choses sur l’indépendance ou quoi que ce soit. Jusqu’à présent, je ne vois pas le changement. »
Le président de l’Église, François Pihaatae est plutôt favorable à la mise en place d’une citoyenneté maohi, mais sous une certaine forme : « c’est une bonne chose, mais ce n’est pas dire aux Français de partir. Non, ce n’est pas ça. Ce n’est pas ça l’intention de l’Église protestante maohi. Je mets bien le point dessus. Si on chasse, on n’est plus évangéliques. »
Claude, évangéliste, est satisfait de l’évolution de l’Église : « il y a eu beaucoup de changements (…) je ne cacherai pas mon inquiétude par rapport à la situation aujourd’hui. Il y a différents sons de cloche et divisions dans l’Église et c’est là mon inquiétude par rapport à la nouvelle génération qui arrive. »
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« Il faut que nous les responsables allions dans les foyers pour demander aux parents de ramener les enfants pour qu’on puisse travailler ensemble« , estime Tehapai Fuller, diacre.
Le mandat de François Pihaatae à la tête de l’Église protestante maohi s’achève. L’élection du nouveau président pour les quatre années à venir aura lieu ce samedi. François Pihaatae est candidat pour un nouveau mandat. Le 138e synode ouvrira ce dimanche à Moorea.