« J’ai appris que j’étais malade en 2011, de façon tout à fait surprenante, puisqu’on avait racheté le restaurant en 2008, et ensuite on avait refait un crédit pour des travaux récents. C’est grâce au médecin-conseil que j’ai découvert cette maladie que j’ignorais totalement » explique Thierry Sauvage, greffé du rein. « Aussitôt, la réaction de ma femme a été : ‘si mon mari a besoin d’un rein, je lui donne le mien’. C’était une épreuve à appréhender psychologiquement. Et très vite, à Poitiers, on m’a déconseillé d’accepter que Bénédicte soit donneuse puisqu’on a un rapport poids/masse/densité de l’organe qui était trop petit pour ma corpulence » poursuit Thierry. On lui conseille alors de l’inscrire sur une liste de donneurs décédés, ce qu’il accepte.
Le 2 août 2018, est une date qu’il ne pourra jamais oublier : on l’appelle pour lui annoncer qu’un rein est disponible. Quelques heures après cet appel, Thierry est finalement greffé au terme d’une opération de six heures : « Après, je suis resté en salle de réveil. Et la vie est drôle car (…) quelques heures après, ma fille a accouché d’un enfant, donc j’ai eu un petit-fils qui est né le même jour » confie Thierry, très ému.