Grève dans le BTP : le mouvement se poursuit

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Deux piquets de grève ont été dressés, devant la présidence et devant les grilles des services de l’équipement à Tipaerui. Un nouveau rendez-vous avec le gouvernement est prévu vendredi. Le mouvement risque de se durcir d'ici là.

Publié le 21/08/2019 à 17:13 - Mise à jour le 22/08/2019 à 16:12

Deux piquets de grève ont été dressés, devant la présidence et devant les grilles des services de l’équipement à Tipaerui. Un nouveau rendez-vous avec le gouvernement est prévu vendredi. Le mouvement risque de se durcir d'ici là.

« Depuis ce matin il a eu des soucis avec les cadres (…) Jusqu’à pousser les palettes avec leurs voitures et jusqu’à retirer les piquets de grève », raconte Izehara Teato, secrétaire général adjoint du syndicat Sadep. L’incident a rapidement été réglé par la discussion. Les non-grévistes ont pu se rendre à leur poste. Selon la direction de l’Equipement 13% seulement du personnel aurait suivi le mouvement de grève ils seraient plus nombreux selon les syndicats. « On s’approche de la moitié. Comme on a contacté les îles. »

La grève suivie à Raiatea

Dans les îles justement, à Raiatea, depuis ce mercredi matin, un peu plus de quarante travailleurs de la direction de l’Equipement basée à Uturoa sont mobilisés pour montrer leur solidarité à l’action menée à Tahiti. Eux aussi demandent à régulariser la situation des agents, les indemnités de départ à la retraite ou encore la sécurité. Pour l’heure, les services sont assurés par un minimum de personnel… « On sollicite la révision des situations de nos agents. Surtout ceux qui ont atteint un plafond depuis des années et ne bougent plus. Il y en a qui ont des responsabilités mais on ne fait pas attention à eux. Après il y a le reclassement du personnel (…), les conditions de travail… » explique Robert Tehahe, chef de secteur à Raiatea

A la section exploitation, 100% du personnel est en grève. Les engins lourds et la pompe de ravitaillement ne sont plus accessibles. La totalité du personnel de ce service demande à être reclassé. « On demande une reconnaissance de tous les employés, surtout les chauffeurs qui sont la base de tout du fait qu’ici nous avons tous les engins lourds de l’Equipement. Sans chauffeurs, ces engins-là ne fonctionnent pas », explique Etienne Heuea, secrétaire du syndicat Sadep.

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Devant la présidence ce sont les grévistes des 6 sociétés du BTP lésées par les marchés publics qui tiennent le piquet de grève. Ils attendent les consignes de leurs délégués syndicaux entrés en négociation avec le président Edouard Fritch en fin d’après-midi.

Et l’intersyndicale été reçue à la présidence par une délégation gouvernementale composée de Nicole Bouteau, Jean-Christophe Bouissou et Tea Frogier en fin de journée ce jeudi. Les négociations n’ont pas abouti et un nouveau rendez-vous est prévu vendredi. D’ici là le mouvement risque de se durcir.

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