La grève de la Fédération de rassemblement des agents de l’administration de Polynésie (Fraap) est toujours suspendue. Ce mercredi, le président du Pays a invité la fédération à prendre part à de nouvelles discussions.
Mais, dans un communiqué, la Fraap déclare s’interroger « sur cette reprise du dialogue social ». « Nous trouverions très dommageable de se retrouver encore une fois autour d’une table de négociations qui n’aboutirait à rien, à cause d’un dialogue avorté en conséquence d’une absence de prise en compte -ou tout du moins de discussions réelles et efficaces- de nos revendications relatives à notre dernier préavis de grève. »
Selon la Fraap, la réunion de ce mercredi, prévue à 17 heures, a pour but d’informer la fédération de « la décision prise par le conseil des ministres sur la revalorisation de la grille indiciaire de la catégorie D et à permettre éventuellement la signature d’un protocole d’accord. »
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La fédération estime qu’il est « inutile de perdre davantage de temps dans des discussions dont les tenants et les aboutissants ne sont maitrisés que par le président de la Polynésie française, au détriment du vœu de transparence qu’il prône à qui veut bien l’entendre. »
La Fraap demande une revalorisation des grilles de rémunération des agents de catégorie D avec une réévaluation dégressive des rémunérations « de 20 à 10 points d’indice à partir du 1er échelon de chacun des 4 grades ».
Le 20 janvier dernier, la Fraap et d’autres syndicats s’étaient retrouvé au Conseil supérieur de la fonction publique (CSFP). Huit propositions avaient été discutées et 1 retenue. Mais ni cette proposition qui devait être présentée en conseil des ministres, ni la manière de procéder n’avaient su satisfaire la Fédération.
Une première grève avait déjà paralysé le trafic aérien local en décembre dernier.