Grève des contrôleurs aériens : pas de déclassement pour Tahiti, assure le SEAC-PF

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En grève depuis ce jeudi matin suite à l'appel du syndicat USAC CGT (Union syndicale de l'aviation civile afiliée à la CGT), les contrôleurs aériens de Tahiti s'inquiètent de leur déclassement dans le protocole social de l’aviation civile 2023-2027, censé entrer en vigueur le 1er juillet. Un "reclassement" en réalité, selon le service d’État de l’aviation civile en Polynésie française (SEAC-PF), qui assure dans un communiqué que le protocole n'a "aucune incidence sur la rémunération des personnels de l’organisme de contrôle, ni sur les effectifs, ni sur les moyens engagés par l’État" .

Publié le 16/05/2024 à 11:44 - Mise à jour le 16/05/2024 à 17:19

En grève depuis ce jeudi matin suite à l'appel du syndicat USAC CGT (Union syndicale de l'aviation civile afiliée à la CGT), les contrôleurs aériens de Tahiti s'inquiètent de leur déclassement dans le protocole social de l’aviation civile 2023-2027, censé entrer en vigueur le 1er juillet. Un "reclassement" en réalité, selon le service d’État de l’aviation civile en Polynésie française (SEAC-PF), qui assure dans un communiqué que le protocole n'a "aucune incidence sur la rémunération des personnels de l’organisme de contrôle, ni sur les effectifs, ni sur les moyens engagés par l’État" .

Dénonçant les tenants du protocole social de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) 2023-2027 adopté au niveau national, une partie des contrôleurs aériens de Tahiti a entamé une grève de quatre jours, ce jeudi à 7 heures. Le syndicat USAC CGT (Union syndicale de l’aviation civile afiliée à la CGT), qui avait déposé le préavis vendredi dernier, revendique notamment un « classement cohérent de l’organisme de contrôle de Tahiti » au regard de la hausse de trafic attendue sur la période, pour « retrouver un niveau de sérenité et de sécurité convenable » .

De son côté, le service d’État de l’aviation civile en Polynésie française (SEAC-PF) rappelle dans un communiqué que le protocole social « a été signé par des syndicats représentatifs de plus de 50% des personnels de l’ensemble de la direction générale de l‘aviation civile » , notamment Force Ouvrière et le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien.

« Le maillage territorial des services de circulation aérienne en Polynésie française n’est pas revu, poursuit le SEAC-PF. Ainsi, aucun service de contrôle sur les aérodromes dont le SEAC-PF a la charge (Tahiti, Moorea, Bora-Bora et Raiatea) n’est prévu d’être fermé » .

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Si l’USAC CGT s’inquiète d’une « baisse continue des effectifs justifiant une réorganisation forcée du travail et une baisse du nombre d’heures d’ouverture des positions de contrôle » , le SEAC-PF estime que l’effectif de 40 contrôleurs validé par la DGAC pour le centre de contrôle de Tahiti-Faa’a « permet de garantir de manière pérenne les recrutements pour les années à venir et notamment de remplacer l’ensemble des départs des contrôleurs » . 

« L’organisme de Tahiti n’a pas été déclassé mais bien reclassé à un niveau plus élevé que précédemment, le situant dorénavant au même niveau que les organismes équivalents de l’hexagone.  Au titre de ce reclassement, les contrôleurs aériens de Tahiti, fonctionnaires d’État, bénéficieront d’avancées statutaires et de revalorisations salariales sur les 3 prochaines années, preuve de la reconnaissance de leur administration quant à l’importance de leurs missions » , indique le communiqué.

« L’État investit par ailleurs depuis des décennies afin de moderniser de façon continue les outils des contrôleurs de Tahiti et améliorer leurs conditions de travail » , répond le SEAC-PF aux grévistes, qui déplorent eux une « dégradation lente mais inexorable du servic public aérien en Polynésie (imposée par) l’administration centrale parisienne » .

La grève couvrant les contrôleurs aériens de l’organisme de contrôle de Tahiti prendra fin le 20 mai à 7 heures. Si des retards sur les vols domestiques sont possibles, le SEAC-PF assure qu’il a travaillé en coordination étroite avec les compagnies aériennes et les autres utilisateurs du transport aérien pour limiter les annulations.

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