Après 3 jours de grève, l’aérogare de Tahiti-Faa’a est toujours aussi calme. Mais pour bon nombre de touristes, la situation n’est pas simple. C’est le cas pour Joséphine et Florian, jeunes touristes métropolitains qui doivent décoller lundi en direction Tikehau. Pour eux, le jeu de piste ne fait que commencer.
« On a appris hier par mail que notre vol était annulé et qu’on aurait un nouveau vol le 22 décembre, soit après la date de notre retour. On n’a pas trop compris, donc on est venu un peu en urgence ce matin à l’ouverture des agences, sourit Florian. On nous a confirmé qu’on n’aura pas de vol pour Tikehau, qu’ils n’ont pas plus d’informations à cause de la grève. Et là, on essaie de trouver une solution de repli, donc d’essayer d’aller à Rangiroa et par nos propres moyens de Rangiroa jusqu’à Tikehau » .
Pas une mince affaire, le temps et l’argent leur étant compté. La solution de la navette privée depuis Rangiroa (15 000 francs/personne) les a visiblement refroidis. « La navette communale, on n’a pas trop eu d’infos, mais apparemment, c’est quasiment moitié prix. Donc ça nous arrangerait pas mal quand même, d’autant plus que c’est à nos frais » , se rassure Florian. Déterminés à prendre un maximum d’informations auprès de leur compagnie aérienne, Joséphine et Florian souhaitent découvrir un autre archipel après leur escapade aux Tuamotu, notamment les Marquises.
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Une mission compromise : aucun vol ne partira ce lundi sur les aérodromes concernés par la grève – tous, sauf Bora Bora, Raiatea et Rangiroa. Et les discussions entre la Fraap et le Pays (voir ci-dessous) n’ont pas été entamées.
La Fraap « ferme sur (ses) positions » , prévient son secrétaire général Jean-Paul Urima
Entamée le 6 décembre par la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie (Fraap), la grève des agents de la fonction publique teritoriale ne semble pas prête d’être levée, les négociations sur le premier point de revendication – revalorisation de leur point d’indice à hauteur de 40% – ayant été fermées par Moetai Brotherson. « Tant qu’il n’y aura pas d’ouverture de négociation sur le premier point de revendication, nous restons très fermes sur notre position, lâche le secrétaire général de la Fédération Jean-Paul Urima. J’ajoute que j’ai entendu une intervention du président, il me semble que c’était hier soir, qui parlait de demander aux autorités américaines de bloquer l’accès des États-Unis à nos pompiers d’aérodromes. Mais c’est complètement délirant (…) ils cherchent vraiment à mettre de l’huile sur le feu. Demain, nous allons procéder à un rassemblement général devant la présidence, comme vendredi dernier. Et en fonction, s’il est toujours arc-bouté sur sa position de fermeté, nous allons monter en puissance sur ce mouvement-là » , prévient-il.