Grève des pompiers d’aérodromes : sans avion, les îles encore plus isolées

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La grève des pompiers d’aérodromes complique la situation dans les îles. Air Tahiti planche sur la reprogrammation des vols en vue d’un service minimum, car d’ici la fin de la semaine, la compagnie doit assurer le transport des élèves pour les rapatrier dans les archipels.

Publié le 09/12/2024 à 16:21 - Mise à jour le 09/12/2024 à 23:39

La grève des pompiers d’aérodromes complique la situation dans les îles. Air Tahiti planche sur la reprogrammation des vols en vue d’un service minimum, car d’ici la fin de la semaine, la compagnie doit assurer le transport des élèves pour les rapatrier dans les archipels.


L’activité aérienne est mise à mal en raison du conflit social. Les conséquences de la grève se poursuivent. Depuis vendredi, Air Tahiti annule des rotations : 250 vols n’ont pas pu être opérés. Des perturbations qui concernent 4 200 passagers dont 800 touristes.

La compagnie aérienne planche sur la programmation des vols dans le cadre d’un service minimum. En effet, l’inquiétude monte concernant les 1 200 élèves à transporter d’ici la fin de la semaine avant la fermeture des internats. « Il va falloir trouver une solution pour les rapatrier. Donc il y a un service minimum qui est établi entre le Pays et les pompiers, et nous allons essayer de mettre en place ce service minimum pour rapatrier les élèves en priorité. Néanmoins, on sait d’ores et déjà qu’il n’y aura pas assez de vols minimums pour rapatrier tous les élèves, ça, c’est sûr » déplore Vairani Tetaria, directrice marketing et commerciale à Air Tahiti.

Habituellement, la compagnie domestique assure 3 vols quotidiens vers les Marquises. Avec le service minimum, ce sera uniquement 3 dans la semaine.

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Sans avion, les navettes maritimes prennent alors le relais. Pour rejoindre Tikehau ou Mataiva depuis Rangiroa, pas d’autre choix que de prendre le bateau en Speed boat ou à bord de la navette communale. À Mataiva, une quarantaine de touristes et des résidents sont repartis hier, dans des conditions de mer difficiles. « En temps calme, il faut compter 4 heures de voyage entre Mataiva et Rangiroa. Malheureusement, hier, avec le mauvais temps, ils ont fait plus de 5 heures. Il y avait beaucoup qui avaient le mal de mer, donc ça a été difficile pour eux d’accepter le fait de prendre un bateau pour rentrer à Rangiroa et continuer sur Tahiti » explique Edgar Tetua, maire de Mataiva.

Sans prévision pour un retour à la normale, les annulations de séjours tombent également dans les pensions de famille de l’atoll de Mataiva. Les îles sont pénalisées et encore plus isolées que d’habitude.

Même scénario aux Marquises ou aux Australes : des élus de ces deux archipels n’ont pas pu venir participer à la dernière séance de la session budgétaire de l’Assemblée. « Il est important d’aller au nom du Tapura Huiraatira et notamment sur les collectivités et notamment sur le FIP. Et donc, mon intervention, je ne pourrais pas la faire et j’espère que demain, je vais pouvoir avoir un vol, et mercredi si c’est possible, puisque la séance est menée sur 3 jours. C’est ce qu’on me dit. Et s’il n’y a pas de possibilité, c’est vraiment dommage » indique Frédéric Riveta, maire de Rurutu.

Entre le transport des élèves, des résidents et des touristes, la pression pèse donc sur les ailes d’Air Tahiti. Sans compter que l’annulation des vols entraine une perte de 200 millions de francs par semaine pour la compagnie.

Du côté d’Air Moana, les vols prévus demain mardi 10 décembre, vers et au départ de Hiva Oa et Nuku Hiva ont été annulés.

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