Début des hostilités à la Direction des transports terrestres, où la grève est effective depuis ce vendredi, zéro heures, dans l’ensemble des services.
C’est la CSTP-FO, qui la semaine dernière, avait fait remonter trois points de revendication au directeur Lucien Pommiez :
- Présentation du dossier des ISS (Indemnités pour sujétions spéciales) modifié par la DMRA (Direction de la modernisation et des réformes de l’administration) aux agents concernés pour vérification
- Validation du dossier des ISS par les agents concernés de la DTT dans sa version finale pour adoption au conseil des ministres
- Revalorisation du point d’indice des fonctionnaires
Les deux premiers points concernent notamment les agents de la cellule des cartes grises et les contrôleurs techniques, qui estiment que leur travail n’est pas reconnu par la DTT et le Pays souhaitent pouvoir bénéficier de l’ISS, attribuée pour compenser des contraintes subies et des risques encourus dans l’exercice des fonctions des agents bénéficiaires. Ils demandent à étendre Ils assurent avoir augmenté leur activité moyenne annuelle de plus de 15%, dénonçant un « manque d’effectif et de moyens » . Selon eux, leur niveau d’expertise et leurs « efforts accrus » ont permis de nettement améliorer la qualité du parc routier contrôlé.
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« Le travail que nous exerçons tous les jours, c’est un travail reconnu en tant que catégorie B, mais nous, nous sommes des catégories C et D, déplore Corina Tokoragi, agent des cartes crises & représentante syndicale de la CSTP-FO. Nous sommes rémunérés en fonction de notre catégorie. Donc on demande à Mme la ministre de la fonction publique et du dialogue social – Vannina Crolas – qu’il y ait une équité.
Autres agents concernés par le mouvement social, les inspecteurs permis. Seuls ces derniers bénéficient de l’ISS, qu’ils souhaitent revaloriser compte tenu de l’inflation. De 2005 à 2021, cette indemnité compensait également les risques encourus par ces agents. Ils demandent que cette notion soit réintégrée dans les textes.
Les examens de passages du code de la route, du permis de conduire, et l’instruction des dossiers de carte grise, de permis et d’immatriculation risquent d’être perturbés.
De son côté, le ministère de l’Emploi explique que des négociations se sont tenues mardi et mercredi, que des propositions ont été faites aux syndicats. « Ces propositions n’ont pas été accueillies favorablement par la CSTPFO, explique un communiqué du Pays. Le jeudi 10 octobre, une contre-proposition faite par la CSTPFO a été déclinée par le MFT en raison de l’impact financier de leurs demandes, s’élevant à 444,6 millions F par an. Ce vendredi 11 octobre, une invitation à la reprise des négociations a été adressée à la CSTPFO, restée sans réponse. Malgré l’absence de protocole de fin de conflit, le MFT et le MGT présenteront ces demandes au prochain Conseil des ministres et restent disponibles pour poursuivre les discussions ».