Grèves : blocage des négociations, vers un double mouvement social

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C’est une double grève qui se profile, demain, au fenua. Avec d’un côté, la mobilisation des fonctionnaires d’Etat contre la réforme des retraites, et de l’autre, une possible grève générale. Le préavis déposé par l’intersyndicale arrivera à terme à 0 heures, et pour l’instant, les négociations n’ont pas débouché sur un protocole d’accord.

Publié le 06/03/2023 à 18:57 - Mise à jour le 07/03/2023 à 8:27

C’est une double grève qui se profile, demain, au fenua. Avec d’un côté, la mobilisation des fonctionnaires d’Etat contre la réforme des retraites, et de l’autre, une possible grève générale. Le préavis déposé par l’intersyndicale arrivera à terme à 0 heures, et pour l’instant, les négociations n’ont pas débouché sur un protocole d’accord.

C’est un mardi placé sous le signe de la grève qui s’annonce. Au premier mouvement des fonctionnaires d’État qui répondent à l’appel national contre la réforme des retraites, s’ajoutent les forces syndicales représentant les salariés localement, qui s’orientent vers une grève générale.

Le préavis déposé mercredi, arrive à échéance dans quelques heures, et il comporte 14 points de revendications dont l’opposition à la retraite à 64 ans, et la mise en place d’une caisse chômage. Tout au long de la journée, les salariés des différents secteurs ont multiplié les rencontres.

« Cela fait des années qu’on demande la caisse de chômage, déclare Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO. Je ne vois pas comment on va sortir de l’ornière […] L’inflation, le pouvoir d’achat, tout est cher aujourd’hui. Même les jeunes couples ne peuvent plus acheter« .

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Seul représentant des petites et moyennes entreprises face aux salariés : Maxime Antoine Michard estime qu’un mouvement à un mois des territoriales est périlleux : « Je m’étonne que les organisations patronales n’aient pas été invitées par le gouvernement, déplore-t-il. Chacun de ces points concerne, à peu de choses près, directement l’entreprise, notamment en ce qui concerne certains points de revendication, comme les demandes de modification du Code du Travail, la mise en place de la caisse du chômage…

En début d’après-midi, ce sont les patrons du MEDEF qui échangent avec l’intersyndicale. Pour son président Frédéric Dock, chacun formule ses doléances dans la perspective des territoriales.

« C’est une manière pour eux de remettre en avant les points qui font partie de leurs préoccupations, analyse-t-il. Le MEDEF va faire, de son côté, le livre blanc de ses attentes, les syndicats font un préavis de grève, chacun ses méthodes. Les sujets au sein de ces revendications sont déjà tous sur la table. Soit dans les discussions autour de la modernisation du Code du travail, soit autour du comité stratégique de la PSG qui va s’ouvrir vendredi, donc rien de nouveau« .

Ce soir, les négociations piétinaient toujours au troisième point, concernant la PSU et les conditions pour prétendre à la pension de retraite. Un blocage résumé par Wallace Teina, délégué syndical FO Police : « Au vu des trois points discutés en deux heures, je n’ai pas l’impression que le Pays nous entend« .

Sans signature d’un protocole d’accord, la grève de l’intersyndicale prendra effet à minuit.

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