Le ministre chargé du transport aérien interinsulaire a aujourd’hui présenté au Conseil des ministres la synthèse de deux études de faisabilité d’aéroport de dégagement pour gros porteur dont l’une sur Hao et l’autre sur Rangiroa. Ce projet permettrait aux compagnies aériennes de réaliser des économies de carburant et de favoriser à terme le développement économique de la zone géographique dans laquelle le projet serait implanté.
L’aérodrome de Hao, situé à 920 km de Tahiti, présente l’avantage d’être peu coûteux et rapidement réalisable. La mise aux normes de l’aérodrome s’insère parfaitement dans le développement du projet de la ferme aquacole. Néanmoins, le choix de l’aérodrome de Hao présente l’inconvénient notable de son éloignement géographique de l’île avec Papeete. L’amélioration du BEGES (bilan des émissions de gaz à effet de serre) est en effet peu significative. Les procédures d’exploitation doivent également être confortées.
L’aérodrome de Rangiroa, situé à 360 km de Tahiti, présente le grand avantage d’être situé à proximité de Papeete. L’amélioration du BEGES de ce site est significative. Cependant, le projet sur l’aérodrome de Rangiroa est coûteux pour le scénario de mise aux normes complètes. L’environnement de la piste est très urbanisé. Il y a nécessité d’effectuer des remblais sur le lagon et des contraintes de desserte pendant les travaux seraient à prévoir. Toutefois, l’avantage du choix de Rangiroa serait surtout sa proximité de Tahiti, sa position géographique dans l’archipel des Tuamotu et les perspectives certaines de développement économique sur un « Hub » potentiel.
Il a été proposé au gouvernement de la Polynésie française de poursuivre les études jusqu’au stade de l’avant-projet sommaire afin de se positionner sur une décision d’investissement.
Conseil des ministres