Hellmouth Banner, portrait du « grand dino » de la crypto en Polynésie

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Hellmouth Banner : un pseudo bien connu des internautes polynésiens. Il est devenu un interlocuteur privilégié sur les sujets du web 3, les cryptoactifs en particulier. Mais qui se cache derrière le grand dino bleu ? Rencontre...

Publié le 17/08/2024 à 16:34 - Mise à jour le 17/08/2024 à 17:26

Hellmouth Banner : un pseudo bien connu des internautes polynésiens. Il est devenu un interlocuteur privilégié sur les sujets du web 3, les cryptoactifs en particulier. Mais qui se cache derrière le grand dino bleu ? Rencontre...

Ce Normand d’origine, vit en Océanie depuis une vingtaine d’années, dont une dizaine en Polynésie française.

« J’étais dans le Pacifique au sens large, dans le Pacifique insulaire, depuis le début des années 2000. Beaucoup en Nouvelle-Calédonie, un peu à droite, à gauche, à Wallis-et-Futuna, aux îles Salomon, aux Fidji. J’ai beaucoup bougé sur la zone, dans le cadre de mes anciennes activités ».

Employé du ministère de la Défense

Car avant d’être un spécialiste du Web 3, « Hellmouth » a travaillé dans l’administration, pour le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense. Curieux de tout, il arrive dans cet univers après un parcours atypique. Lui qui « s’est cherché à la fac », a fait « un peu de droit, de l’archéologie, les mains dans la gadoue plutôt que le nez dans les livres », passe un concours et met « beaucoup de temps et d’énergie » dans ce qu’il fait. « Rapidement j’ai été identifié comme force de proposition, comme ayant un profil intéressant ».
« Je travaillais aussi pour des entités interministérielles qui s’occupaient de cybersécurité, entre autres. J’ai eu, dans ce cadre-là, beaucoup d’activités en rapport avec ce qu’on appelle l’intelligence économique, la sécurité économique ». C’est à cette période qu’il s’intéresse pour la première fois aux crypto actifs.

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« Mon travail, à moi, au sein du ministère de l’Intérieur, c’était d’accompagner des entreprises privées, d’autres administrations, et parallèlement, c’était aussi beaucoup de produire de la documentation et de l’analyse sur de grands mouvements de toute nature qui potentiellement peuvent changer un peu le monde ou la perception qu’on a du monde (…) Des nouveaux modèles économiques qu’on va identifier comme potentiellement pouvant faire bouger les lignes. » Des modèles comme celui de la blockchain, le Bitcoin, Ethereum, les cryptomonnaies, le Web 3 en général.

C’est en 2016 qu’il se plonge vraiment dans le sujet crypto. L’année suivante, il délivre ses connaissances au grand public. Installé au fenua, il lance tahiti-cryptomonnaies.com. Sur ce blog, « il y a l’ADN de ce que je continue à faire aujourd’hui, explique Hellmouth, c’est-à-dire une volonté d’exposer le sujet au grand public » mais aussi d’expliquer la technologie derrière ce phénomène auquel le grand public associe souvent à cette époque « le blanchiment d’argent, les casinos en ligne un peu louches, le dark web, la fausse monnaie, tout ça ». Le site a alors « vocation à s’adresser aux Polynésiens et aux Océaniens au sens large ».

Avec Tahiti cryptomonnaie, Hellmouth se fait repérer par le Journal du Coin. « La crypto est littéralement née avant-hier. Donc, moralité, en 2017, devenait un peu rédacteur et entre guillemets journaliste, reporter crypto, qui prouvait qu’il savait un peu faire et qu’il avait un peu le truc (…) Aujourd’hui c’est un petit peu différent, parce qu’au même titre que tout le reste de l’industrie, la colonne, la verticale médias, elle se structure, elle se professionnalise ».

Rédacteur en chef du Journal du Coin

Hellmouth devient rédacteur dans le média spécialisé, puis travaille pour Cryptoast, cofonde son propre média, Cointribune, avant de revenir au Journal du Coin en tant que rédacteur en chef, tout cela en plus de ses activités professionnelles premières. « J’ai continué mon travail, tout en ayant à côté une activité essentiellement bénévole, pour voir si ça me plaisait, pour voir si ça prenait (…) Je suis ce qu’on appelle dans le métier « skin in the game », c’est-à-dire intégralement dans le sujet crypto depuis 2019, où je me suis mis en disponibilité de mes fonctions précédentes ».

Le nom d’Hellmouth Banner se fait peu à peu connaitre auprès de curieux de l’univers du Web 3. Petit, il rêvait de devenir paléontologue. Adulte, et entré dans le monde du Web 3, mais toujours passionné par les dinosaures, il choisit un T-rex pour emblème. Jusqu’à il y a deux ans, peu de gens au fenua savent à quoi il ressemble vraiment. « Tout le monde a de l’amour pour les dinosaures. Convainquez-moi du contraire ! Les dinosaures et moi, c’est une grande histoire d’amour », confie-t-il.

S’il a choisi de rester au fenua, au-delà de son amour pour la Polynésie, c’est parce que Hellmouth y voit « un potentiel absolument colossal, il y a une méta-opportunité pour la Polynésie, d’utiliser l’industrie crypto et l’écosystème en croissance actuelle, pour booster son développement, pour offrir des jobs à ses habitants, pour faire briller le phénomène sur la scène crypto et web 3 international qui est de plus en plus large. J’identifie ce sujet-là comme majeur pour la croissance économique. (…) Il est important de se souvenir que j’en fais mon travail, j’en tire mes revenus, donc forcément, mon propos est forcément un petit peu orienté, mais pour autant, j’ai quelques arguments factuels à mettre en avant pour promouvoir la Polynésie en tant que potentiellement plateforme, enfin territoire qui pourrait attirer des capitaux, qui pourrait attirer des compétences, et qui pourrait aussi briller par les compétences des Polynésiens ».

Après avoir organisé, avec le soutien de sa femme et d’une communauté grandissante, le premier sommet du Web 3 en Polynésie, le Polynesian islands crypto summit en 2022 et créé une fondation, Dinovox, mais aussi un métavers, Hellmouth se lance dans la formation, d’abord auprès des professionnels, et dans l’accompagnement d’entreprises 3.0 souhaitant s’implanter au fenua. C’est ainsi qu’il a participé à la venue de Deblock, neobanque permettant de gérer monnaie et cryptoactifs, qui, en seulement 4 mois, a atteint les plus de 10 000 comptes actifs en Polynésie.

Lire aussi : Deblock, une néobanque pour gérer monnaie et crypto, accessible en Polynésie

Si Hellmouth, lui, est convaincu, le grand public voit encore dans l’univers Web 3 un risque. Un risque que n’exclut pas le professionnel, qui, justement insiste sur la sensibilisation : « Les années que j’ai passées dans le sujet m’ont montré à quel point, sans préparation, c’est un secteur qui peut être dangereux, avec des pièges multiples, et qui nécessite une solide préparation pour s’y aventurer, surtout si on l’aborde par la fameuse porte du trading. (…) Il n’y a pas d’argent facile, il n’y a pas d’argent magique, (…) Mais qui dit potentiel enrichissement, potentiel rapide accumulation d’argent, dit que les gens en face perdent un peu de leur discernement. (…) Le risque, c’est de voir proliférer toute une faune d’escrocs, dans les pires des cas, et dans les « moins pires » des cas, des gens qui vont vouloir se positionner comme la porte d’entrée par laquelle il faut passer, pour justement ne pas rater ces opportunités-là, etc.« 

« Si des gens vous disent, suivez-moi, faites-moi confiance, donnez-moi de l’argent, je vais le faire fructifier, (…) il faut immédiatement faire un pas en arrière.« 

Hellmouth encourage ceux qui s’intéressent au web 3, à essayer avant tout de comprendre la technologie, à s’informer. « Quand on a envie de gagner un petit peu d’argent et qu’on a du mal à boucler les fins de mois, je ne vous promettrais jamais, de l’enrichissement rapide. Je ne vous promettrai surtout de l’apprentissage, de la formation, et la nécessité du temps. (…) Si des gens vous disent, suivez-moi, faites-moi confiance, donnez-moi de l’argent, je vais le faire fructifier, je vais vous offrir un rendement, il faut immédiatement faire un pas en arrière. Ce que vous devez rechercher, c’est des gens qui vont vous dire, attention, c’est un secteur qui est compliqué, qui peut être dangereux si vous n’y connaissez rien, ne me faites pas confiance par défaut, vérifiez tout ce que je vous raconte, recoupez l’information. »

Le souhait du « dino » est d’informer mais plus encore d’éduquer aux technologies du Web 3. Art, administrations, services bancaires… le sujet est « pertinent » dans de nombreux domaines, estime celui qui a déjà rencontré plusieurs responsables locaux. Il est donc nécessaire d’apprendre à utiliser les nouveaux outils. « C’est un peu long, ça nécessite un apprentissage. Ce n’est pas immédiatement lucratif, parce que comme toute éducation, ça prend du temps. Il faut des mois, pourquoi pas dire des années ».

Et pour poursuivre la mission qu’il s’est donnée, Hellmouth prépare la seconde édition du Polynesian islands crypto summit.


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