Uru, manioc, papaye, banane… des produits faciles à récolter et que les enfants aiment. Nathalie Convert, formatrice, propose différentes manières de les transformer. Au quotidien ou pour des fêtes, il s’agit de diversifier leur utilisation et de familiariser les cuisiniers à ces nouvelles méthodes : « On va voir des produits simples : des lamelles pour faire des frites de uru, on va avoir de la julienne. On travaille sur des beurres de fruits, des pâtes sans sucre. Ce sont des produits faciles, des transformations qui sont accessibles, qui ne demandent pas beaucoup de matériel mais qui permettent de diversifier et d’offrir plus de produits locaux et moins d’importé. »
Améliorer les menus et inclure davantage de produits locaux, une demande de la commune de Hitiaa o te ra. « Nous sommes en situation difficile. Arrêtons de gaspiller les produits locaux. Au lieu que ça tombe par terre, que ça pourrisse et qu’on donne aux cochons, je pense qu’à partir d’aujourd’hui on va utiliser ces produits-là dans nos assiettes. Autant dans les foyers que dans les cantines scolaires », déclare l’adjointe au maire, Dorita Royer.
Des idées innovantes, de nouvelles méthodes de transformation et des recettes originales, le personnel de cuisine est conquis : « Je trouve que c’est une super idée. c’est bien qu’on se mette à consommer et produire local, dans les cantines », estime une cantinière.
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Pour Nathalie, « si on veut arriver à l’autonomie alimentaire, il faut absolument que le Polynésien se forme, qu’on fasse monter le Polynésien en compétences ».
Former les Polynésiens à utiliser de nouveaux matériels et cuisiner local c’est l’objectif de l’association Korail. D’autant plus que l’approvisionnement en produits locaux est possible toute l’année, selon les saisons.