A la veille du cinquantenaire de la première bombe nucléaire tirée en Polynésie, les associations 193 et Moruroa e tatou organisaient, vendredi, une séance publique au CESC. Séance à laquelle ils avaient conviés une éminente spécialiste japonaise du nucléaire et un ancien tavana de la ville de Hiroshima.
Le public, qui pouvait assister à la séance, était pourtant peu nombreux. Parmi eux, Hubert Clément, un français de métropole venu spécialement commémorer le cinquantenaire du premier tir : Hubert Clément.
Cet homme n’a passé qu’une année en Polynésie, l’année 1968, et il en garde un souvenir plutôt amer. Venu en sa qualité d’engagé dans la marine, il a passé un an au poste de serveur sur le Morvan, le bâtiment de base qui se situait à Dindon, au niveau du point zéro.
Sur sa bande de cinq amis qui y travaillaient, il est aujourd’hui le seul encore en vie. « Je viens ici en leur mémoire » indique t’il, avant d’ajouter, « L’histoire du nucléaire fait partie de l’histoire de la Polynésie, les jeunes ne doivent pas oublier. Sinon, un jour ou l’autre, ils seront, non pas rappelés à vivre les essais nucléaires, mais simplement se faire duper par des politiques quels qu’ils soient et quel que soit leur bord. »
Concernant son état de santé, Hubert Clément reste positif et indique » Je prends six pilules par jour et tout va bien« . Il souffre de problèmes au cœur et à la tyroïde. Sa fille, elle aussi, souffre d’une maladie reconnue comme radio-induite.
Ce n’est pourtant pas pour parler de lui et de ses problèmes, qu’il est à Tahiti aujourd’hui. « Le problème ce n’est pas ce que j’ai, moi, ou quelle rancœur j’ai, à titre personnel. C’est un combat collectif pour la mémoire. Pour que l’on puisse enfin reconnaître. »
Le public, qui pouvait assister à la séance, était pourtant peu nombreux. Parmi eux, Hubert Clément, un français de métropole venu spécialement commémorer le cinquantenaire du premier tir : Hubert Clément.
Cet homme n’a passé qu’une année en Polynésie, l’année 1968, et il en garde un souvenir plutôt amer. Venu en sa qualité d’engagé dans la marine, il a passé un an au poste de serveur sur le Morvan, le bâtiment de base qui se situait à Dindon, au niveau du point zéro.
Sur sa bande de cinq amis qui y travaillaient, il est aujourd’hui le seul encore en vie. « Je viens ici en leur mémoire » indique t’il, avant d’ajouter, « L’histoire du nucléaire fait partie de l’histoire de la Polynésie, les jeunes ne doivent pas oublier. Sinon, un jour ou l’autre, ils seront, non pas rappelés à vivre les essais nucléaires, mais simplement se faire duper par des politiques quels qu’ils soient et quel que soit leur bord. »
Concernant son état de santé, Hubert Clément reste positif et indique » Je prends six pilules par jour et tout va bien« . Il souffre de problèmes au cœur et à la tyroïde. Sa fille, elle aussi, souffre d’une maladie reconnue comme radio-induite.
Ce n’est pourtant pas pour parler de lui et de ses problèmes, qu’il est à Tahiti aujourd’hui. « Le problème ce n’est pas ce que j’ai, moi, ou quelle rancœur j’ai, à titre personnel. C’est un combat collectif pour la mémoire. Pour que l’on puisse enfin reconnaître. »
Rédaction web (Interview Thomas Chabrol et Tauhiti Tauniua)