Incendie à Mamao : que vont devenir les sinistrés ?

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Retour sur l’incendie qui a ravagé trois habitations dont une partiellement lundi dans le quartier de Mamao : 25 personnes ont été sinistrées. L’une des familles, moins touchée par le feu, a commencé le nettoyage de sa maison tôt ce mardi matin. Les deux autres ont été hébergées en attendant une solution. Mais la situation du relogement pose un problème.

Publié le 09/06/2020 à 15:40 - Mise à jour le 09/06/2020 à 16:23

Retour sur l’incendie qui a ravagé trois habitations dont une partiellement lundi dans le quartier de Mamao : 25 personnes ont été sinistrées. L’une des familles, moins touchée par le feu, a commencé le nettoyage de sa maison tôt ce mardi matin. Les deux autres ont été hébergées en attendant une solution. Mais la situation du relogement pose un problème.

C’est tout ce qui reste de l’incendie qui s’est déclaré lundi quartier Apahere à Mamao : de la tôle, des débris, un tas de ferraille… en cours d’enlèvement par la mairie.

Sur les trois maisons, celle de papa Paul a résisté. Grâce à un mur de béton, le bas de sa maison a été épargné. L’étage, en revanche, a été dévasté par les flammes : « Ce sont les mootua.On va nettoyer (…) Les couvertures, les matelas, le lit, on n’a pas… »

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Des objets mais aussi des souvenirs partis en fumée… ce matin, tous les membres de la famille sont venus prêter main forte pour récupérer ce qui peut l’être : « je suis venu pour aider à enlever ce qu’il faut enlever, nettoyer (…) Mon papa est toujours positif dans tout ce qui se passe », nous dit Jean Paul Tepuhiarii le fils de Papa Paul.
Marguerite Terooatea, la belle-fille, sinistrée nous confie : « On finissait de construire notre maison sur Pamatai. On avait les 3 quarts de nos affaires ici (…) Du coup on a tout perdu : les photos, les papiers, les diplômes… Toute la scolarité, tous les dossiers des enfants, tout. On n’a plus rien. Du coup j’essaie de faire le tri au mieux pour récupérer ce qu’on peut. Pour avoir encore quelques petites choses à la maison »

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La famille ne baisse pas les bras et compte rénover l’étage. Reste le problème du relogement pour les deux familles voisines qui ont tout perdu.

À la mairie de Papeete, on se penche sur des solutions depuis lundi. Les terrains sinistrés sont en indivision, ce qui pose problème pour la reconstruction, explique Rémy Brillant directeur des services généraux de la commune : « Si la solution est de reconstruire sur place, il va falloir qu’on regarde s’ils ont des droits et des droits solides pour pouvoir redisposer du terrain et d’une maison construite au moyen des aides fournies par le territoire. (…) C’est toute la difficulté sur ce site de Mamao (…) où les terres n’ont pas été partagées, où les droits ne sont pas complètement avérés et lorsqu’il y a des sinistres c’est là où se pose vraiment la question puisque pour pouvoir construire sur un terrain il faut qu’on justifie de la propriété (…) On a déjà des gens qui se sont manifestés pour nous rappeler qu’ils ont aussi des droits sur ces terrains. Ça va être la difficulté. »

En attendant, les deux familles sinistrées ont été hébergées provisoirement. Si aucune solution pérenne n’est trouvée, elles devraient être relogées dans un parc locatif de l’OPH.

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