Une réunion s’est tenue mercredi entre la direction de l’Intercontinental Moorea, les représentants des salariés et les syndicats. La réunion débutée dans l’après-midi s’est poursuivie jusque dans la soirée. Une soixantaine d’employés ont attendu devant l’établissement, espérant avoir des réponses.
Selon les syndicats, la direction envisage la fermeture pure et simple de l’établissement : « La seule raison qu’ils ont donné c’est nous dire que c’est une décision qui vient du propriétaire (…) Pour nous ils ont profité de la situation du covid-19 pour faire la fermeture parce que jusqu’au mois de mars, on n’a jamais parlé de plan social. Le mois de janvier, celui de février ont été de bons mois alors qu’on est en pleine rénovation. On ne comprends pas aujourd’hui pour quelle raison on ferme. (…) Le taux de remplissage ne permet pas aujourd’hui de dire qu’on est en difficulté financière. (…) Ce qu’on ne comprends pas non plus c’est qu’aujourd’hui le Pays aide toutes les structures hôtelières notamment avec le Diese. On ne comprend pas pourquoi notre hôtel ne va pas sur cette aide », s’étonne Jacqueline Boubee, membre du syndicat O Oe to oe Rima et représentante des salariés.
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« Ce n’est pas encore terminé mais ils veulent fermer l’hôtel (…) C’est critique pour chacun d’entre nous. On est environ 200 à travailler ici et avec les charges que nous avons au quotidien, nous nous retrouvons dans une situation critique (…) On ne s’attendait pas du tout à ça (…) Du jour au lendemain on nous dit qu’on n’a plus de travail. J’ai un enfant qui va arriver, alors du coup c’est un peu difficile pour moi. Je n’ai pas du tout envie que demain je sois licenciée », réagi Rohiti Teihotaata, employée.
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La direction souhaiterait rencontrer chaque employé pour discuter d’une indemnité de licenciement. « Une indemnité ? Pour combien de temps. Je préfère un travail qui dure jusqu’à ce que j’ai une retraite »
Une prochaine réunion devrait se tenir pour parler de l’avenir des salariés.
Le groupe Pacific Beachcomber est propriétaire de 8 hôtels, soit 700 chambres et 1400 salariés. Il possède aussi le navire Paul Gauguin.
Le Dolphin Center et la Clinique des tortues ne sont en revanche pas concernés par la fermeture de l’établissement, et devraient donc rester sur le site, puisqu’ils ne font pas partie du groupe Pacific Beachcomber.