En marge de son déplacement à Rarotonga, Moetai Brotherson est revenu sur la controverse des Jeux olympiques. Il a reconnu avoir recommandé à la maire de Paris Anne Hidalgo de ne pas se rendre à Teahupoo, pour ne pas se retrouver au milieu d’une polémique qu’elle n’avait pas déclenchée. Il est également revenu sur les options possibles pour l’épreuve de surf, au nombre de 6. Les voici :
- Homologuer l’ancienne tour en bois. « Ça, visiblement, ce n’est pas possible », a annoncé le président du Pays.
- Construire une nouvelle tour en bois qui puisse être homologuée. « C’est possible techniquement, mais on n’est pas dans les délais puisqu’elle ne pourrait pas être fournie avant fin septembre 2024 »
- Utiliser la nouvelle tour en aluminium sur les anciennes fondations. « La différence de poids va du simple au double donc ce n’est pas possible. »
- Utiliser la nouvelle tour, avec les nouvelles fondations. « On sait bien que personne n’en veut aujourd’hui. » La pétition lancée par les associations et surfeurs compte à ce jour plus de 155 000 signatures…
- Alléger et simplifier la nouvelle tour pour en faciliter le montage-démontage et pouvoir réutiliser les fondations actuelles en les renforçant, mais sans forage.
- Proposer un nouveau site, celui de Taharuu.
« Je ne suis pas là pour faire de bras de fer. Je suis là pour rappeler que je suis le président de la Polynésie et que je suis du côté des Polynésiens, a déclaré Moetai Brotherson. En revanche, je pense qu’il faut rappeler que tous les protestataires dans cette affaire veulent que les Jeux se tiennent à Tahiti et si possible à Teahupoo. Ils ne sont pas contre les Jeux, ils ne sont pas contre l’option Teahupoo. Ils veulent simplement s’assurer que l’environnement, la culture, et le peuple polynésien sont respectés. C’est ma position aujourd’hui, et si aucune des 5 options sur Teahupoo ne peut finalement fonctionner, ce que je n’espère pas, il faut bien proposer quelque chose. Et c’est, il me semble, aujourd’hui, l’option Taharuu qui est la plus facile à mettre en œuvre puisque tout existe déjà. Les infrastructures sont à terre. Elles existent. »