Annie Tuheiava Mairau est âgée de 80 ans. Elle a passé plus de 40 ans au service des autres. 40 ans à œuvrer dans l’ombre : « Être bénévole, c’est servir sans contrepartie, c’est-à-dire que tu donnes ce que tu peux, sans rien attendre de la personne en face de toi. J’ai donné à manger aux SDF le soir, je suis aussi allée distribuer des préservatifs dans les rues de Papeete, comme je suis infirmière de formations, j’ai également travaillé avec les aveugles au Téléthon ».
Une vie de bénévole bien chargée jusqu’à devenir aujourd’hui présidente de l’association SOS Suicide. Aider son prochain sans contrepartie, pour Annie, c’était une évidence : « Quand on est jeune, on fait la bringue etc. mais à un moment donné, on s’assoit et on se dit ‘est-ce que je veux continuer à vivre cette vie ou peut-être qu’il y a une énergie en moi, quelque chose en moi que je peux donner ? (…) Je suis très croyante et c’est pour ça que je me suis donnée à fond ».
Aujourd’hui, la Polynésie peut compter sur un tissu associatif dense avec près de 9 000 associations. Des organisations qui font face à toujours plus de défis : « La difficulté aujourd’hui, c’est que la société a évolué. J’ai le sentiment qu’il faut qu’on accompagne notre vie associative et qu’on lui apprenne à se structurer différemment. Il est aussi question de faire face à de nouveaux défis. On a quelques jeunes bénévoles, mais on a surtout une génération de bénévoles qui vieillit » indique Nahema Temarii, ministre de la Jeunesse, des sports et de la prévention contre la délinquance.
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Réconcilier les générations, accompagner et soutenir les associations pour qu’elles puissent faire face aux maux de notre société… tel est donc le défi que souhaite relever le ministère de la Jeunesse et des Sports qui a annoncé la mise en place du premier comité de la vie associative l’an prochain.
En 2025, ce sera au tour de Moorea d’accueillir la journée mondiale du bénévolat.