Une année de la mer pour susciter des vocations. Des jeunes découvrent le simulateur neuf du centre des métiers de la mer. C’est dans cet établissement que se forment les futurs capitaines. Le centre propose des formations professionnelles, accessibles à partir de 18 ans. Marine marchande, pêche, mais aussi perliculture, des carrières peuvent se construire au fenua. « J’aimerais me diriger vers la marine : tout ce qui est commandant de bord etc. », confie Lilou, élève au CMMPF.
La jeune génération, actuellement en formation matelot de pont, apprend petit à petit les rudiments du métier. Une profession accessible aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Une première étape avant d’acquérir des qualifications complémentaires selon les perspectives de carrière. « Je ne connaissais rien au milieu marin, raconte Nais, une autre élève. Puis ma sœur a passé son diplôme de matelot de pont et a commencé à travailler sur des bateaux. J’ai toujours aimé la mer, donc je me suis dis que j’allais faire pareil ».

Des quais du port de pêche où les mareyeurs mettent en valeur les produits de la mer jusqu’aux quais de la gare maritime, ces 3 jours d’ immersion ont pour objectif de valoriser ce secteur clé de l’économie polynésienne, encore mal connu des jeunes et du grand public. « Notre océan nous nourrit, nous permet de nous déplacer, et notre océan nous donne aussi des emplois, souligne Heifara Trafton, le directeur du CMMPF. Les emplois à terre sont aussi liés aux emplois en mer, que ce soit sur des bateaux, sur des fermes perlieres, sous l’eau, en transport maritime ou en aquaculture. On a besoin de ces métiers, on a besoin de développer ces métiers. »
– PUBLICITE –
L’économie bleue est au cœur du développement de la Polynésie. Mais la mer reste un écosystème fragile. Les formateurs, comme Patrice Convert, prennent en compte dans leur enseignement de nouveaux paramètres liés à la protection de l’environnement. « Je suis heureux sur l’eau, quand je vais dans les iles, quand je vois des gens qui aiment leur océan, leur milieu mais surtout qui le protègent. Dans les matières que j’enseigne, il y a aussi la protection du lagon, les espèces protégées, et l’océan, c’est le garde-manger de la Polynésie. Il faut préserver ce garde-manger cet environnement. »
La qualification professionnelle comme levier pour développer l’économie bleue. Au centre des métiers de la mer, 60% des élèves suivent les formations du pont, 40% la filière pêche.