La campagne vaccinale contre le papillomavirus retardée de plusieurs mois

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Cette maladie sexuellement transmissible touche la quasi-totalité de la population : le papillomavirus est très présent au fenua. Une campagne de vaccination gratuite pour les jeunes devait être lancée il y a plusieurs mois, mais le projet a pris du retard.

Publié le 08/04/2024 à 16:09 - Mise à jour le 09/04/2024 à 9:49

Cette maladie sexuellement transmissible touche la quasi-totalité de la population : le papillomavirus est très présent au fenua. Une campagne de vaccination gratuite pour les jeunes devait être lancée il y a plusieurs mois, mais le projet a pris du retard.


Elle devait être lancée fin 2023, mais près de 5 mois plus tard, la campagne de vaccination contre le papillomavirus n’a toujours pas vu le jour. En cause : une lenteur administrative.

« On avait réglementairement besoin de passer des conventions, se mettre d’accord avec la direction de la Santé et également notre ministère de tutelle, le ministère de la Santé, explique Teanini Tematahotoa, directrice de l’Institut du cancer en Polynésie. Les fonctionnements ont pris un peu de retard, mais on est très confiants de la lancer cette année pour que le vaccin contre le papillomavirus soit pris en charge à 100% par l’institut du cancer pour les garçons, garçons et filles de 11 ans à 14 ans. » 

Un modèle de convention a été envoyé la semaine dernière à l’ordre des médecins et au syndicat des pharmaciens. L’ICPF espère prochainement la faire signer à la totalité des 41 pharmacies du fenua pour répondre à la demande de la population sur l’ensemble du territoire.

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« On sait que c’est un vaccin qui marche. On est sur un des rares cancers qui est dû à un virus contre lequel il y a un vaccin. Donc si on est vacciné, on a très peu de chances de développer ce cancer un jour.« 

Si la population n’est pas forcément réticente à l’idée de faire ce vaccin, c’est le coût de ce dernier qui freine. 2 ou 3 doses sont nécessaires pour un schéma vaccinal complet et une dose vaut environ 20 000 Fcfp. Le Pays va payer près de 30 millions pour que l’ICPF puisse proposer 2000 doses gratuitement. Cet investissement traduit une vision à long terme :

« C’est vrai que c’est un vaccin qui reste cher, mais on peut estimer aujourd’hui que le coût du cancer du col de l’utérus pour des femmes qui sont aujourd’hui malheureusement hospitalisées, opérées, c’est environ 96 millions par an, donc on est sur des coûts astronomiques pour la société et si dans 20 ans, on fait disparaître ce cancer, ce sera des économies aussi de santé. » 

C’est au mois de mai que l’Institut du cancer ira rencontrer chaque pharmacie pour signer la convention. Le vaccin devrait être disponible en juin, un mois, justement consacré à la sensibilisation et à la prévention contre cancer du col de l’utérus.

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