Rappelant la « large autonomie dont bénéficie la Polynésie » et la signature de l’Accord de l’Elysée, Edouard Fritch a rappelé que « La France a reconnu les effets néfastes des essais nucléaires » indiquant que celle-ci avait versé plus de 180 millions de dollars aux victimes des essais nucléaires.
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Expliquant que « la priorité était au développement économique et non à l’idéologie », il a évoqué la nette amélioration des finances du Pays, amélioration confirmée par la note que lui a attribué Moody’s, agence de notation financière. Pour le président du Pays, « Notre mission comme homme politique est d’apporter du bien-être aux populations ». En conclusion de son discours, Edouard Fritch a confié sa vision « d’une Polynésie moderne et ouverte sur le monde« .
Du côté du leader indépendantiste, Oscar Temaru, on estimait que la Polynésie vit sous le joug d’un « colonialisme déguisé » affirmant que « La colonisation par consentement est tout de même du colonialisme« . Le chef de file du Tavini a égratigné au passage le statut du territoire qu’il a qualifié de « non autonome« , il conclut son intervention en dénonçant l’absence de référendum sur l’autodétermination. « C’est une violation flagrante de l’exercice de notre peuple au droit à l’autodétermination et à l’indépendance« , a-t-il ajouté pour conclure son intervention.
L’intervention la plus virulente, était sans conteste celle de Maxime Chan, de l’association 193, pour qui, suite aux essais nucléaires, « La Polynésie est un paradis empoisonné par l’Etat français », dénonçant, « 600 nouveaux cas de cancer par an » et des « Taux anormalement élevés d’enfants malformés à la naissance ». Qualifiant Edouard Fritch de « messager de la France », il a terminé son intervention en qualifiant les essais nucléaires français de « crimes contre l’humanité », expliquant que « Tout est réuni pour que l’on nomme cet acte comme cela ».