La Dépêche : le plan de continuation jugé viable par le tribunal

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Publié le 27/01/2019 à 15:25 - Mise à jour le 27/01/2019 à 15:25

Durant plus de 30 minutes, ce lundi matin, l’actionnaire principal de La Dépêche Dominique Auroy et son avocat ont présenté leur plan de continuation au tribunal mixte de commerce, alors que le groupe de presse affiche une dette proche de 700 millions de Fcfp.
 
Pour réduire la masse salariale, le plan table sur une réduction du temps de travail des salariés grâce au dispositif de Contrat de soutien à l’emploi (CSE), adopté par le Pays il y a quatre ans.
 
En substance, les salariés auraient des semaines de quatre jours, avec une perte de revenus d’environ 10%. Et si cette piste n’était pas retenue en interne, le plan table sur la suppression de neuf emplois.
 
Ce que n’a pas souhaité confirmer Dominique Auroy, au sortir du tribunal de commerce. « Différentes solutions sont proposées et elles seront débattues avec les délégués du personnel », a-t-il simplement déclaré.
 
Du côté des employés du groupe, on veut encore y croire, comme le confie Jennifer Rofes, déléguée du personnel. « Aujourd’hui, les salariés veulent continuer de travailler, veulent avoir toujours un emploi, donc ils sont prêts à se serrer les coudes, peut-être diminuer leur temps de travail pour continuer à sortir un journal parce qu’en même temps, un licenciement, ça paraîtrait impossible. Il y a des réunions qui sont prévues dès mercredi avec les délégués syndicaux pour savoir dans quelles mesures on accepte ce CSE. »
 
Mais même si le plan de continuation était validé, les salariés se disent sceptiques sur le devenir du titre. Ils craignent de ne pas avoir les moyens, humains notamment, pour produire quotidiennement un journal. Dominique Auroy, lui, se dit prêt à réinvestir une fois que la situation se sera assainie.
 
« Si La Dépêche continue, et c’est ce que nous souhaitons, il est évident qu’il y aura de nouveaux investissements, de nouveaux développements, assure-t-il. Je dirais que nous sommes dans une forme d’immobilisme tant que nous n’avions pas le plan de continuation. S’il est accepté, il est bien certain que les choses évolueront, et rapidement. Je suis confiant en l’avenir. »
 
Le tribunal mixte de commerce a rendu sa décision dans l’après-midi. Il a jugé viable le plan présenté par la direction. Il sera désormais transmis pour avis aux différents créanciers du groupe qui pourront l’amender. Une nouvelle audience se tiendra le 29 avril pour acter définitivement le plan de continuation.
 
 

Rédaction web avec Jean-Baptiste Calvas et Sam Teinaore

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