Lors d’essais techniques vendredi, une barge prévue pour l’installation d’une nouvelle tour des juges a brisé du corail, poussant le gouvernement du Pays à mettre en pause les travaux. Dans un communiqué diffusé mercredi, l’ISA, responsable de l’organisation de l’épreuve olympique en tant que fédération internationale, a « salué cette décision et invité à intensifier les discussions pour examiner toutes les options possibles« .
« Depuis le début du processus d’organisation des épreuves olympiques de surf en Polynésie française, l’ISA a toujours insisté sur le fait que la protection du site naturel de Teahupo’o était une priorité« , a ajouté l’institution se disant « attristée et surprise » des dégâts infligés aux coraux lors des essais.
Rappelant que « les installations et infrastructures relevaient de la responsabilité du comité d’organisation de Paris-2024, en coordination avec le gouvernement polynésien« , l’instance a ainsi ravivé le débat entourant la tenue des épreuves de surf à Tahiti lors des prochains Jeux.
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Choisi en 2020, le site de Teahupo’o, mondialement connu pour sa célèbre vague et ses eaux transparentes, est depuis des mois au cœur de tensions entre le gouvernement polynésien, les organisateurs des JO et des riverains.
« Cela n’a pas de sens d’avoir besoin d’une tour aussi géante pour un événement de deux jours« , a écrit sur ses réseaux sociaux Kelly Slater, légende de la discipline et multiple champion du monde.
« Après avoir vu la vidéo, j’ai réalisé à quel point cette +nouvelle tour+ pouvait causer des dégâts. Je pensais qu’ils prendraient mieux en compte l’environnement local, mais j’avais tort« , a déploré le Japonais Kanoa Igarashi, vice-champion olympique à Tokyo.
Les sites de Lacanau et la Torche se disent, eux, prêts à accueillir l’épreuve de surf de JO si Teahupo’o n’était plus en mesure de le faire.