La FOSE « en colère » après les allégations de Chantal Galenon à l’APF

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Un sentiment de colère, mais aussi de tristesse, c’est ce que ressentent les associations socio-éducatives, face aux soupçons de détournement de fonds émis par la ministre des Solidarités. Profondément contrariés, ils ont tenu à rappeler qu’à défaut de visibilité sur les financements, ils ne peuvent pas engager de nouveaux projets.

Publié le 03/05/2024 à 16:27 - Mise à jour le 04/05/2024 à 9:55

Un sentiment de colère, mais aussi de tristesse, c’est ce que ressentent les associations socio-éducatives, face aux soupçons de détournement de fonds émis par la ministre des Solidarités. Profondément contrariés, ils ont tenu à rappeler qu’à défaut de visibilité sur les financements, ils ne peuvent pas engager de nouveaux projets.

« Mme la Vice-présidente, il apparait que des associations génèrent des bénéfices et d’autres cumulent des réserves. Se pose alors la question de la légalité de certaines pratiques sur l’utilisation des fonds publics et sur la bonne réalisation des projets et objectifs médico-sociaux et socio-éducatifs » déclarait la ministre des Solidarités, Chantal Galenon, à l’Assemblée de Polynésie française le 25 avril dernier.

Chantal Galenon à l’APF, le 25 avril dernier.

Des propos qui ont fait vivement réagir la Fédération des organismes sociaux éducatifs (FOSE).  « Bénéfices, gestion calamiteuse des fonds publics… c’est pas possible de faire l’amalgame. C’est ce qui nous met en colère, principalement. Parce qu’en face, on a des salariés, on a le public accueilli, on a les donateurs. C’est se tirer une cartouche dans le pied que de parler ainsi de nos associations avec une gestion douteuse des fonds publics. On ne peut pas laisser passer ça. Non, ce n’est pas acceptable » déplore Eddy Cowan, président de la FOSE.

Au total, 238 salariés et 89 bénévoles s’activent pour accompagner près de 8 000 personnes dans le besoin au sein de 14 foyers. Toute une armée qui attend des directives claires et une meilleure visibilité sur les budgets alloués : « On est financé le 12e du mois soit, mais on a aucune boussole. On ne sait pas quels sont les projets vis-à-vis des jeunes qui vont être financés. Les formations, on ne les a pas lancées puisqu’on ne connait pas les lignes budgétaires qui seront définitivement attribuées. Donc, par prudence, on gère le minimum. Sauf que nous ne sommes pas pour le gardiennage. Nous sommes des établissements spécialisés avec des projets d’établissement et des projets pédagogiques et éducatifs en fonction des publics accueillis ».

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Et à force d’attendre, la fédération commence à perdre patience : « Les présidents d’association attendent maintenant la signature des conventions de financements pour avoir la feuille de route 2024. Et là, on est déjà au mois de mai, presqu’à la moitié de l’année… Ce n’est pas satisfaisant du tout ».

Contactée par la rédaction, la ministre des Solidarités a annoncé que la convention en question devrait être signée lundi 6 mai.

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