L’intersyndicale de la fonction publique d’État (FRAAP) s’est faite entendre à la veille de ce mercredi 1er mai, fête du travail. Si l’Indemnité temporaire de retraites permettait à ces fonctionnaires d’obtenir une pension de retraite équivalent à 70 % de leur salaire indexé, le taux chutera à 40% avec l’extinction totale du dispositif en 2028.
Un écart de 30 points avec leurs homologues de l’Hexagone que les syndicats dénoncent fermement.
« Le système par répartition français consiste à ce que les actifs cotisent pour les retraités. On fait partie de ce système, on contribue au même niveau que ceux de l’hexagone. Mais si on ne fait rien, on n’aura pas la même chose : pour 119 000 francs de revenu, ils ont 88 000 francs à la retraite, alors que nous aurons 48 000 francs à contribution égale » , avance la porte-parole de l’intersyndicale Tiarama Lehartel.
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Une rencontre est prévue avec Moetai Brotherson dans la journée. Pour obtenir un soutien du gouvernement, l’argument de la FRAAP est simple : l’extinction de l’ITR ferait perdre 5 milliards de francs au Pays. « C’est un enjeu pour l’économie locale, poursuit Tiarama Lehartel. On rappellera au président du Pays que l’État s’était engagé à mettre en place des mesures compensatoires et à reverser les économies engendrées par la réforme de l’ITR » .
La FRAAP n’a pas été plus convaincue par le dispositif de contribution volontaire de retraite (CVR) consistant à garantir aux fonctionnaires un taux de 45% (au lieu de 40%) moyennant le prolongement de leur cotisation. L’intersyndicale se dit prête à user de tous les moyens légaux pour porter la voix des 5889 fonctionnaires d’État actifs, et des 6000 retraités polynésiens.
En discussions avec leurs confrères de Nouvelle Calédonie et de Saint Pierre et Miquelon, eux aussi concernés, les syndicats pourraient déposer des préavis de grève ou organiser des manifestations d’ici la semaine prochaine.