La gendarmerie s’attaque à la maltraitance animale

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Plus de 12 300 crimes et délits en 2022 : les chiffres de la maltraitance animale dans l’Hexagone et au fenua ont triplé depuis 2016. Pour enrayer ces violences, l'Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, l’OCLAEPS, a mis en place un dispositif de lutte au Fenua il y a 4 mois.

Publié le 06/04/2023 à 17:39 - Mise à jour le 07/04/2023 à 8:08

Plus de 12 300 crimes et délits en 2022 : les chiffres de la maltraitance animale dans l’Hexagone et au fenua ont triplé depuis 2016. Pour enrayer ces violences, l'Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, l’OCLAEPS, a mis en place un dispositif de lutte au Fenua il y a 4 mois.

La gendarmerie se dote de moyens d’actions pour endiguer le phénomène de maltraitance animale. L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAEPS), spécialisé dans les violences animales, constate que ces dernières ont augmenté de 34% entre 2016 et aujourd’hui. Négligence, violences ou encore trafic, les infractions contre les animaux domestiques, apprivoisés ou en captivité se multiplient.  

« Le ministre de l’intérieur et des outre-mer a décidé d’ériger la maltraitance animale comme une priorité » , explique le chef d’escadron David Rillon. Au sein des brigades, un référent formé est désigné pour veiller sur sa circonscription. « Lui-même est aussi un enquêteur dédié à la maltraitance animale » , précise M. Rillon.

Pour rappel, les animaux ne sont protégés par le code civil que depuis 2015. Au fenua, il aura fallu attendre janvier 2023 pour qu’une cellule composée d’enquêteurs spécialisés soit mise en place.

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Une cellule composée d’enquêteurs spécialisés dans la lutte contre la maltraitance animale a été créée en Polynésie, en janvier 2023 (Crédit Photo : TNTV)

Le champ d’action est large. Il va « du niveau contraventionnel jusqu’au niveau délictuel » , avec la possibilité de faire dans un premier temps de la prévention et/ou de la sensibilisation, et dans un second temps d’ouvrir enquêtes judiciaires, qui peuvent aller « de la négligence jusqu’au trafic d’animaux » , conclut M. Rillon.

À noter que la peine maximale encourue pour des faits de maltraitance s’élève à 3 ans de prison et plus de 5 millions de Fcfp d’amende. Si les faits entrainent la mort de l’animal, la peine s’alourdie à 5 ans d’emprisonnements et à 9 millions d’amende.

Une affaire de maltraitance animale était jugée ce matin au tribunal, ont rapporté nos confrères de Radio 1. La propriétaire des chiens était poursuivie pour « mauvais traitement infligés à un animal domestique ». Elle aurait laissé ses deux chiens attachés et sans nourriture. Elle a été condamnée à une amende de 30 000 Fcfp et à 40 000 Fcfp de dommages et intérêts.

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