La maison de naissance Tumu Ora va poursuivre son activité pour 3 ans de plus

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La maison de naissance, gérée par l'association de sages-femmes Tumu Ora, a été reconduite pour une deuxième phase d’expérimentation, pendant trois ans. Le personnel de cette structure, qui offre aux familles un cadre plus intime pour accoucher “comme à la maison”, se réjouit de cette nouvelle, ainsi que les mamans qui prévoient d'y accoucher.

Publié le 02/07/2024 à 14:18 - Mise à jour le 04/07/2024 à 15:48

La maison de naissance, gérée par l'association de sages-femmes Tumu Ora, a été reconduite pour une deuxième phase d’expérimentation, pendant trois ans. Le personnel de cette structure, qui offre aux familles un cadre plus intime pour accoucher “comme à la maison”, se réjouit de cette nouvelle, ainsi que les mamans qui prévoient d'y accoucher.


« Je voulais accoucher le plus naturellement possible et être dans un cadre serein. Pour cette deuxième grossesse, je voulais choisir comment accoucher. C’est une bonne chose que les mamans aient la possibilité de choisir comment elles veulent accoucher, dans quelle position, dans une piscine etc. » confie Raina Agnierey, dont le petit garçon de deux ans est né à la maison de naissance de Pirae.

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Comme lui, plus de 130 bébés sont venus au monde à la maison de naissance Tumu Ora en l’espace de deux ans et demi. Un chiffre qui devrait augmenter dans les prochaines années. Par arrêté signé le 28 juin dernier, le ministère de la Santé a reconduit la phase d’expérimentation pour une durée de trois ans. Une satisfaction pour le personnel de la maison de naissance : « L’expérimentation a été jugée positive par l’ARASS. Leur rôle est de vérifier que nous respectons bien les critères pour le fonctionnement de la maison de naissance, et de donner un avis pour savoir si le système de maison de naissance fonctionne avec le système de santé en Polynésie. Et il en est ressorti que c’était économique pour le Pays, et que les patients avaient une satisfaction positive d’avoir ce choix d’accoucher en maison de naissance et d’avoir un accouchement moins médicalisé » explique la sage-femme Pauline Vivier.

« Économiquement, c’est plutôt rentable finalement pour la CPS d’avoir des accouchements en maison de naissance. Il n’y a pas d’hospitalisation, car entre 4 et 12 heures après la naissance, les mamans peuvent rentrer chez elles et les sages-femmes viennent les voir chez elles. On économise là-dessus et sur le matériel car on en utilise moins pendant le travail » poursuit-elle.

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Un impératif vient cependant se rajouter à l’arrêté : l’ouverture de cette prise en charge à toutes les classes sociales. Le personnel de la maison de naissance est invité à parcourir les quartiers pour informer la population : « Nous, les sages-femmes, on a pour but d’autonomiser au maximum les mamans, de leur redonner ce pouvoir qu’elles ont de choisir ce qu’elles veulent pour leur accouchement, et leur proposer un système différent de ce qui est actuellement présenté en Polynésie française. C’est un peu comme à la maison. Cela favorise le processus d’accouchement naturel, et que tout se passe pour le mieux. Dans le bilan de l’expérimentation, on a montré qu’il y avait moins de complications par rapport aux accouchements en maison de naissance, d’un point de vue médical ».

Pour rappel, on recense 8 maisons de naissance en France contre 1 au fenua.

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