Alzheimer, une maladie dure à vivre pour les patients comme leurs proches

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À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la maladie d’Alzheimer, l’association Polynésie Alzheimer a organisé, ce samedi, une matinée de sensibilisation et de prévention à cette pathologie neurodégénérative qui affecte ceux qui en sont atteints, mais aussi leur entourage. Des proches parfois démunis. « Je n’ai pas honte de dire que j’ai besoin d’aide », témoigne ainsi Romy dont la mère en est victime.

Publié le 30/09/2023 à 17:10 - Mise à jour le 02/10/2023 à 9:54

À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la maladie d’Alzheimer, l’association Polynésie Alzheimer a organisé, ce samedi, une matinée de sensibilisation et de prévention à cette pathologie neurodégénérative qui affecte ceux qui en sont atteints, mais aussi leur entourage. Des proches parfois démunis. « Je n’ai pas honte de dire que j’ai besoin d’aide », témoigne ainsi Romy dont la mère en est victime.

« C’est dur d’accepter la situation ». Ces mots sont ceux de Romy Guilloux dont la mère est touchée par la maladie d’Alzheimer depuis 3 ans. « C’est ma maman et on en a qu’une », dit-elle, les larmes aux yeux.

C’est à la Présidence, où était organisée la Journée mondiale de la lutte contre cette maladie, que Romy, venue de Raiatea, espérait obtenir des réponses à ses interrogations. Mais aussi des outils pour parvenir à concilier carrière professionnelle, vie de famille et prise en charge de sa mère.

 « C’est papa qui s’occupait d’elle. Avant, ils étaient sur Taha’a, parce qu’on a un terrain (…) Petit à petit, elle commençait à répéter des choses tout le temps, et à en oublier d’autres. Aujourd’hui, elle a 81 ans. J’ai perdu mon frère et mon papa coup sur coup, il y a quelques mois. Je me retrouve avec maman et il faut faire face à la maladie. Aujourd’hui, je n’ai pas honte de dire que j’ai besoin d’aide », ajoute Romy.

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2500 personnes atteintes au fenua

L’association Polynésie Alzheimer a justement pour vocation d’aider les familles confrontées à cette situation difficile. Elle est active sur les réseaux sociaux et tente de se rendre à la rencontre des familles des îles éloignées.

 « On essaye d’aller dans les îles, mais ce n’est pas évident. Beaucoup d’habitants des îles sont en recherche d’informations. Ils ont les mêmes problématiques que nous, à Tahiti. Ils sont saturés, ils sont fatigués, mais ils veulent quand même s’occuper de leurs parents et le mieux possible », explique Teave Chaumette, la présidente d’honneur de l’association.

Selon les chiffres officiels, 1 % de la population polynésienne souffre de la maladie. Ce qui représente près de 2500 personnes. Et leur nombre devrait s’accroitre dans les années à venir, comme l’explique le docteur Sandra Jourdaa, médecin généraliste spécialisé en gériatrie : « Il y a un vieillissement de la population. On va avoir l’occasion d’observer davantage de pathologies Alzheimer. Malheureusement, la maladie est sous-diagnostiquée et les personnes consultent la plupart du temps à un stade très avancé ».

Ce dimanche, l’association Polynésie Alzheimer fêtera ses 10 ans d’existence. Mais son combat est loin d’être terminé.

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