Elle décline la noix de coco sous toutes ses formes. Francine, présidente d’une association de valorisation de la noix de coco, organise des buffets autour de ce fruit. Même pour le service, des palmes tressées permettent de limiter les déchets.
« Les grands-parents nous ont enseigné leur façon de préparer et nous, la génération d’aujourd’hui, on apporte un plus, confie-t-elle. Le coco vert, on boit son eau. Avec cette même eau, on prépare des galettes sous diverses formes, cuites à l’eau, à la braise. Toujours avec le coco vert, on râpe le nia à l’intérieur pour en faire des galettes. Sinon on le met en friture, et nous pouvons aussi le transformer en twisties ! »
Les produits dérivés du cocotier sont une filière d’avenir pour les Tuamotu. Sur le plan alimentaire bien sûr, mais pas seulement. « L’huilerie a changé ses statuts, donc elle peut aujourd’hui accompagner tous les projets de valorisation du cocotier : l’eau de coco, l’huile de coco, le bois de coco, explique Tearii Alpha, le ministre de l’Économie verte. C’est l’exemple que nous allons réaliser avec un privé de Nuku Hiva car l’huilerie s’est associée à un privé. Et ici dans les îles des Tuamotu, nous souhaitons le faire directement avec les communes. Une petite évolution législative sera nécessaire pour donner le droit aux communes de participer au développement économique. Il suffit d’une loi du Pays. Puis encourager aussi la jeunesse qui se trouve dans les îles avec leurs idées innovantes, pour proposer par exemple la valorisation de fruits et légumes qui seront développés dans de la bourraponie ou de l’aquaponie. Et puis bien sûr l’artisanat d’art des Tuamotu. »
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L’agriculture pourrait se diversifier également dans l’archipel. Permettant en premier lieu un meilleur équilibre alimentaire. « Il y a une mission actuellement d’un des plus grands spécialistes du cocotier, un ancien expert du cocotier qui vient du Cirad, qui fait le tour des Tuamotu. Cela fait déjà deux mois qu’il est en Polynésie, indique Tearii Alpha. Je pense qu’en croisant les expertises, mais surtout les expertises des meilleurs de l’agriculture en situation isolée… comme Israël qui arrive à produire beaucoup de choses dans le désert avec très peu d’eau, pour pouvoir réussir à réveiller notre agriculture pour mettre dans notre marché local le meilleur de notre nature. »