Démarcher, convaincre, créer le désir chez les visiteurs…. Au salon international de la plongée à Paris, les professionnels de la plongée en Polynésie ont vanté pendant 4 jours leurs fonds marins afin de séduire de nouveaux visiteurs ou de fidéliser ceux qui étaient déjà venus par le passé.
La Polynésie est une destination premium pour la plongée. « C’est le plaisir de la découverte. À partir du moment où on a un certain pouvoir d’achat et qu’on voyage, on vient découvrir ce qu’il y a autour de nous » indique Gilles Jugel, moniteur de plongée à Bora Bora.
En Polynésie, les visiteurs viennent pour des durées de séjour assez longues, 3 semaines en moyenne pour découvrir les fonds marins dans la cinquantaine de clubs de plongée que compte le territoire. Et la morosité économique du Covid est bien loin, la plongée ne s’est jamais aussi bien portée : on observe une augmentation de 25% de fréquentation dans les centres de plongée en 2023 par rapport à l’année 2022. « On a eu une année 2023 record. Avec Tahiti Tourisme, on a repositionné la plongée et expliqué au monde entier que la Polynésie est dans le top 5 mondial des destinations pour la plongée. On a communiqué là-dessus et ça paie aujourd’hui. On est le plus gros stand à l’entrée de ce salon. La Polynésie prend sa place sur le marché mondial de la plongée, et les centres le ressentent au vu de leur fréquentation » explique Thibault Gachon, président du syndicat polynésien des centres de plongée (SPCP).
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Les professionnels de la plongée prennent même des réservations pour 2025. Le salon permet aussi de renouer avec une clientèle française très prisée. Marc et Christian ont l’habitude de plonger au fenua : « On veut des plongées assez tranquilles avec un moniteur spécifique et des palanquées de maxi 4 personnes. Et on arrive à faire ces plongées que l’on souhaite en Polynésie. Ce n’est pas des usines à plongées, on cherche des plongées personnalisées que l’on choisit ».
La plongée représente également un vecteur d’attractivité sur l’hébergement et la restauration. Autre aspect que Thibaut Gachon souhaite mettre en avant : la formation de plongeurs locaux. « Aujourd’hui, on veut former des jeunes polynésiens au métier de moniteur de plongée. On a la chance d’avoir un diplôme local qui a été créé pour la plongée. Maintenant, il faut qu’on encourage ces jeunes polynésiens à faire ce métier-là, il faut qu’on suscite des vocations. On y travaille tous les jours ».
Prochain grand rendez-vous pour le tourisme polynésien : le salon de l’agriculture du 24 février au 3 mars à Paris.