« C’est une grande satisfaction aujourd’hui de voir notre drapeau flotter devant le Grand Palais avec les 88 autres drapeaux » des membres de l’OIF, a confié le président de la Polynésie Moetai Brotherson, qui rappelle que la démarche de candidature avait été démarrée par son prédécesseur Édouard Fritch. Une démarche que Moetai Brotherson a soutenue avec « la conviction que cela va apporter beaucoup à la Polynésie ».
« J’ai la certitude que le président Macron a appuyé cette candidature », estime encore le président polynésien, qui perçoit la présence de vanille de Tahiti dans le menu de la dernière journée de ce sommet, comme un « signe qui confirme » le soutien du chef de l’État. « Plus sérieusement, pour en avoir discuté ces derniers mois avec le président de la République, il a soutenu cette candidature et était ce matin aussi satisfait que moi ».
« Ce statut d’observateur permettra à la Polynésie de participer aux travaux de l’OIF et de bénéficier de partenariats avec les autres membres de la Francophonie, tout en renforçant les liens déjà existants avec les pays francophones », explique un communiqué de la Présidence.
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L’OIF offre « un espace d’échange, un espace de développement, qui est une véritable opportunité pour notre jeunesse », ajoute le chef de l’exécutif polynésien, qui a participé « à une première table-ronde sur l’employabilité des jeunes, qui ont fait l’objet de recommandations à la plénière de clôture du XIXème Sommet de l’OIF ».
« La Francophonie, c’est 300 millions de locuteurs, 88 pays membres (dont également la Nouvelle-Calédonie, membre observateur depuis 2016, ndlr) et autant de possibilités de coopération, que ce soit au niveau culturel, au niveau de l’éducation, de l’économie. On l’a vu jeudi en parcourant les allées de la FrancoTech, avec cette nouvelle association des patrons de la Francophonie, sans oublier l’association des maires francophones, … c’est tout un panel de possibilités qui s’ouvre à nous », a détaillé Moetai Brotherson.
« L’obtention de ce statut s’inscrit dans une dynamique plus large d’ouverture et de coopération avec le monde francophone. La Polynésie française, au carrefour des cultures du Pacifique et de la francophonie, pourra jouer un rôle accru dans les initiatives globales en matière de développement durable, d’éducation et d’innovation » ajoute le communiqué de la Présidence.
La Polynésie entre aujourd’hui dans l’OIF avec l’Angola, le Chili, la Sarre (land allemand) et la Nouvelle-Écosse (province du Canada).
« La Polynésie française entend désormais renforcer son rôle actif au sein de cette communauté internationale et saisir les opportunités qu’offre la Francophonie pour développer des projets d’envergure dans les domaines de l’économie, de la culture, de l’innovation et de l’éducation » conclut le communiqué.