Cette excursion au motu Tehora fait partie des travaux pratiques de la section Gestion et exploitation en milieu marin (GEMM) du Cetad de Hao. Une section unique en Polynésie et même en Europe, qui propose un diplôme professionnel en deux ans, à des élèves sortis du cadre scolaire. À la clé : des savoir-faire, le permis côtier et le certificat de pêche lagonaire.
« C’est mieux que le français, les maths et l’histoire », sourit Noah, l’un des élèves. « On préfère la mécanique », poursuit Félix, son camarade. « On a choisi cette filière parce que ça nous intéresse, la pêche, la mécanique, le tourisme », complète Noah.
« Le premier truc qui nous a motivés dedans, c’est plutôt la partie mécanique bateau, indique à son tour Junior. On apprend plein de trucs en hors-bord et en in-bord. »
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« Cette formation a été mise en place ici aux Tuamotu, surtout dans le but de donner un premier niveau de qualification aux jeunes de atolls éloignés, explique Karl Brotherson, enseignant au Cetad de Hao. Ça leur permettait d’avoir un diplôme professionnel et reconnu. Les principaux enseignement professionnels dispensés sont l’entretien de l’embarcation, la pêche, l’aquaculture et le tourisme. »
Exercice du jour : réaliser un repas 100% paumotu avec les denrées disponibles sur le motu Tehora. « Ils mettent en œuvre leur savoir, c’est-à-dire leurs capacités d’animateur, d’encadrant, de gérer des touristes, poursuit leur enseignant. Il y a du poisson cru, du poisson frit, il y a aussi du faraoa nounou, le pain paumotu. Donc à la façon locale sur un motu. »
Blandine et Anna ont pu profiter des places vacantes pour reprendre leurs études. Anna voudrait monter son « entreprise de garagiste », parce que « ici à Hao, ils ont tendance à renvoyer leur moteur d’ici à Tahiti pour la réparation », indique-t-elle. « Moi c’est plutôt pour avoir mon permis bateau », confie Blandine.
« Ici on est bien, on a tout ce qu’il nous faut aux Tuamotu. On a les poissons, on a les cocotiers, on a tout ce qu’il nous faut. C’est à nous de gérer ce qu’on a, parce qu’ici c’est un beau paradis », conclut Junior.