L’association 193 organise une grande marche à la Presqu’île sur deux jours

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Publié le 30/06/2017 à 17:28 - Mise à jour le 30/06/2017 à 17:28

Ils sillonnent la Presqu’île depuis jeudi soir : les militants de l’association 193 commémorent les 51 ans du premier essai nucléaire au fenua. Après une marche sur deux jours (vendredi et samedi) et des réunions publiques dans le Sud de Tahiti, ils rendront un hommage, dimanche, aux deux figures de la lutte anti-nucléaire disparus il y a quelques mois : John Doom et Bruno Barillot. 
Une messe sera dite à 9h à la paroisse Christ-Roi de Pamatai à l’attention des défunts et malades impactés par ces tirs. A 15 heures, les deux associations, 193 et Moruroa et tatou, se retrouveront au mémorial de Paofai pour saluer la mémoire de leurs deux leaders décédés cette année. 
 
L’association 193 réclame toujours l’organisation d’un référendum sur le thème du nucléaire. Forte de ses 52 439 signatures, elle attend la mise en place de la commission de réflexion qu’elle dit promise par le Président du Pays il y a près d’un an. 
Son courrier de relance à l’attention du délégué au suivi des conséquences des essais nucléaires au moins de mai est resté sans réponse. Son bureau exécutif se dit perplexe… 

Par ailleurs, en ce qui concerne la loi Morin , bien qu’elle considère que le retrait de la notion du risque négligeable soit a priori une avancée,  l’association dit rester vigilante sur sa mise en application. Elle liste une série de réformes profondes qui sont encore à opérer :

– L’extension de la liste des maladies radio-induites à l’identique de la liste américaine.

– Le retrait de la date limite d’éligibilité à l’indemnisation, fixée au 31 décembre 1998.

– La réalisation d’études sur les maladies dites transgénérationnelles. 

51 ans après ce 2 juillet 1966 où était tiré Aldébaran, à Moruroa, les associations continuent à réclamer que la lumière soit faite sur les conséquences réelles de ces essais. Et appellent toujours à lever un certains nombre de freins comme l’obtention du dossier médical ou la délivrance du relevé de carrière par la CPS. Malgré l’arrêt des tirs il y a 22 ans, la page du nucléaire n’est pas encore complètement tournée…

Le président de l’association sera, dimanche soir, l’invité de notre ve’a et de notre journal télévisé. 

 
Rédaction web 

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