Pour Maire Grandin, trésorière de l’association Ia Ora Taharu’u, là où le bât blesse, c’est que « ce projet a été présenté comme un projet de sécurisation des riverains et des berges, sauf que la deuxième tranche du projet ne sécurise pas les habitations en aval vers l’embouchure, mais consiste à l’élaboration d’un bassin dégraveur ».
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Si c’est un projet pour sécuriser les berges, s’interroge Maire Grandin, « pourquoi la 2eme tranche des travaux a consisté à la construction d’un bassin dégraveur dont le rôle est de bloquer les gros cailloux lors de fortes crues, et qui seront par la suite récupérés puis réutilisés ».
Bassin remis en cause par l’association. « Le bassin dégraveur, est une expérience inédite de piège à gros cailloux. Le Pays a procédé à un élargissement énorme de la rivière pour installer ce bassin et le fait de curer régulièrement la rivière provoque l’accélération de l’érosion des berges, et un recul de la plage. »
« L’année dernière alors que l’on était en période cyclonique, des gens se sont fait inonder, une route s’est effondrée, et tout cela en rapport direct avec la façon dont les travaux ont été effectués. » poursuit remontée Maire Grandin.
Au niveau judiciaire, si en avril, le juge des référés avait rejeté la requête de Ia Ora Taharu’u, qui réclamait la suspension immédiate du chantier d’entretien et de sécurisation de la rivière, l’association, revient à la charge en demandant au tribunal administratif d’annuler l’autorisation d’extraction de matériaux, d’annuler la décision du ministère de l’équipement de réaliser des aménagements sur la rivière, d’ordonner la suspension des travaux et de désigner un expert afin de déterminer les travaux de remise en état du site et de réaliser un nouveau plan d’aménagement.
Réponse demain mardi au tribunal de Papeete à 8h30, où Ia Ora Taharu’u appelle la population à se rendre en masse. « C’est important pour nous Maohi de défendre notre fenua et notre patrimoine. »