Il accueille les membres de la communauté chinoise décédés en Polynésie depuis la fin du XIXe siècle. « Le Chemin du Repos Éternel » est le seul cimetière privé du fenua. Au fil des ans, le terrain offert à l’époque par le prince Hinoi s’est agrandi. Mais, aujourd’hui, l’espace vient à manquer.
« Notre cimetière est arrivé à saturation », constate avec regrets Marie-Claire Gardan, la présidente de Si Ni Tong, « on a beaucoup de demandes, mais nous sommes limités ».
« Depuis quelques années, on ne peut plus se permettre de construire des tombes individuelles. On est un peu dans l’obligation de faire des caveaux familiaux de 6 ou 9 personnes », ajoute Roland Sam, membre du bureau de l’association.
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« Ce qu’il se passe depuis 5 ou 6 ans, c’est que beaucoup de familles cassent les vieilles tombes individuelles de leurs grands-parents pour en faire des tombeaux familiaux. Il n’y a vraiment plus de place », constate-t-il.
Avec plus de 400 000 francs de frais d’entretien mensuels, sans compter le gardiennage, l’association Si Ni Tong, gestionnaire, doit lever des fonds pour mener à bien ses projets. Elle envisage de commercialiser des caveaux, vendus sur plan.
« Une construction de 100 caveaux, ce serait pas mal », estime Marie-Claire Gardan, « les gens achèteront sur plan. Cela satisfera quand même 100 familles ».
« Le projet du crématorium, ce serait l’idéal », considère pour sa part Roland Sam, « cela fait 10 ans que l’on se penche là-dessus au niveau de Si Ni Tong. On se heurte encore aux enquêtes de commodo et incommodo. Le voisinage ne serait pas trop favorable. Pourtant, à Hawaï, ils ont plus de 10 crematoriums et il n’y a pas d’odeur. C’est propre ».
Un autre lieu d’accueil pour les défunts pourrait voir le jour à Teva I Uta. Quant à la partie basse du site, elle pourrait faire l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.