Le Cimetière du Chemin du Repos Éternel arrive à saturation

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C’est un site unique, très cher à la communauté chinoise du fenua : le « Cimetière du Chemin du Repos Éternel ». Le lieu, qui surplombe Tamahana, entre Arue et Pirae, arrive désormais à saturation. Avec 8 000 tombes, il peine à répondre aux demandes d’acquisitions de concessions. Pour remédier à cette situation, l’association Si Ni Tong, gestionnaire de la structure, travaille sur plusieurs projets de réaménagement.

Publié le 12/02/2025 à 9:17 - Mise à jour le 12/02/2025 à 9:36

C’est un site unique, très cher à la communauté chinoise du fenua : le « Cimetière du Chemin du Repos Éternel ». Le lieu, qui surplombe Tamahana, entre Arue et Pirae, arrive désormais à saturation. Avec 8 000 tombes, il peine à répondre aux demandes d’acquisitions de concessions. Pour remédier à cette situation, l’association Si Ni Tong, gestionnaire de la structure, travaille sur plusieurs projets de réaménagement.

Il accueille les membres de la communauté chinoise décédés en Polynésie depuis la fin du XIXe siècle. « Le Chemin du Repos Éternel » est le seul cimetière privé du fenua. Au fil des ans, le terrain offert à l’époque par le prince Hinoi s’est agrandi. Mais, aujourd’hui, l’espace vient à manquer.

« Notre cimetière est arrivé à saturation », constate avec regrets Marie-Claire Gardan, la présidente de Si Ni Tong, « on a beaucoup de demandes, mais nous sommes limités ».

« Depuis quelques années, on ne peut plus se permettre de construire des tombes individuelles. On est un peu dans l’obligation de faire des caveaux familiaux de 6 ou 9 personnes », ajoute Roland Sam, membre du bureau de l’association.

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« Ce qu’il se passe depuis 5 ou 6 ans, c’est que beaucoup de familles cassent les vieilles tombes individuelles de leurs grands-parents pour en faire des tombeaux familiaux. Il n’y a vraiment plus de place », constate-t-il.

Avec plus de 400 000 francs de frais d’entretien mensuels, sans compter le gardiennage, l’association Si Ni Tong, gestionnaire, doit lever des fonds pour mener à bien ses projets.  Elle envisage de commercialiser des caveaux, vendus sur plan.

« Une construction de 100 caveaux, ce serait pas mal », estime Marie-Claire Gardan, « les gens achèteront sur plan. Cela satisfera quand même 100 familles ».

« Le projet du crématorium, ce serait l’idéal », considère pour sa part Roland Sam, « cela fait 10 ans que l’on se penche là-dessus au niveau de Si Ni Tong. On se heurte encore aux enquêtes de commodo et incommodo. Le voisinage ne serait pas trop favorable. Pourtant, à Hawaï, ils ont plus de 10 crematoriums et il n’y a pas d’odeur. C’est propre ».

Un autre lieu d’accueil pour les défunts pourrait voir le jour à Teva I Uta. Quant à la partie basse du site, elle pourrait faire l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.

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